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Mont Sainte Marie
Perché sur la colinne , face a Mozet et a la ferme de Baseille, Mont-Sainte-Marie , monte la garde cachée à l'entrée du domaine d'Arville ...

 

 

Mont-Sainte-marie

MONT-SAINTE-MARIE

Mont Sainte marie - La tour* Ancienne égl. paroiss. Notre-Dame. Sur les hauteurs, constructions en grès ferrugineux, aujourd'hui monument funéraire de la famille de Liedekerke (fig. 291). Du sanctuaire primitif subsistent la tour romane du Xle-Xlle s. et le chœur gothique, aujourd'hui dédié à Notre-Dame au Mulet. Nef probablement détruite entre 1710 et 1740. A l'O., belle tour de plan barlong superposant quatre niveaux talutés, amputée de sa flèche depuis 1876. Boulins de construction nettement visibles sur chaque face. R.d.ch. couvert d'une voûte en berceau et creusé d'une grande arcade surbaissée qui s'ouvrait jadis sur la nef. Au-dessus, porte cintrée, décentrée, d'accès à l'étage. 1er et 2e étages percés au N. et au S. d'une archère ébrasée vers l'extérieur.

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Mont Sainte Marie - La tour
Dernier niveau largement ajouré de deux ouïes en plein cintre par face. Reprise des angles à l'E. supprimant les arrachements de la nef. Chœur du XVIe s. englobant peut-être une partie du chœur primitif, tout au moins construit en deux temps. Chevet à trois pans précédés de deux travées droites éclairées par quatre fenêtres en tiers-point et trilobées. Façade-pignon édifiée dans le 3e qu. du XVIIIe s., comme le laisse supposer la porte bombée à clé. Au-dessus, dalle du XXe s. aux armoiries des Liedekerke. Sacristie du XVIIIe au S. Toitures d'ardoises à coyau.
R. BLOUARD, « Mont-Ste-Marie et Arville », Guetteur wallon, 1952, p. 172.
Ferme N° 1. A côté des vestiges de l'église, petite ferme traditionnelle en grès datée de 1692 sur la clé de la porte. Habitation basse à double corps de trois travées. Fenêtres jadis à meneau sur montants chaînés et porte en plein cintre sur piédroits à queues de pierre, à clé millésimée, surmontée d'une petite baie d'imposte rect. Dans le même volume à g., dépendance fortement remaniée au XIXe s. Bâtière de tuiles mécaniques. Lucarne rampante.
En retour, autre dépendance avec porte en plein cintre obturée en moellons de grès. Perpend., annexe contemporaine. En face, petite porcherie sous un fenil bas. Bâtières de tuiles.
N° 2. Maison basse en moellons de grès, à double corps de trois travées, de la 2e moit. du XVIIe s. Porte à linteau droit sur piédroits chaînés surmontée d'une petite baie d'imposte rect. sous arc de décharge en pierre. Fenêtres refaites et adjonction d'une travée à dr. au XIXe s. Dans le même volume à g., dépendances englobant des éléments de remploi dont un lourd linteau en grès marqué « D X J ». Perpend., étables à g. et fournil à dr. du XIXe s. Bâtières d'éternit.
Ferme CrassonN° 3. Petite exploitation agricole en grès et calcaire. Logis double de la 2e moit. du XVIIIe s., de deux niveaux de fenêtres bombées à clé. Porte à traverse droite. Façade arrière également ajourée. Dans le même volume à g., étables remaniées au XXe s. Frise dentée sur denticules et bâtière à coyau, d'éternit ondulé. En face, étables du 1er tiers du XVIIIe s. Porte échancrée entre de petites fenêtres rectangulaires. Autres percements remaniés. Bâtière de tuiles.
A l'O., grange probablement du XVIIIe s. exhaussée et remaniée au XXe s. Bâtière d'éternit.


Les hameaux de Mont-Sainte-Marie et d'Arville appartiennent respectivement aux communes de Mozet et de Faulx-les Tombes. Mais avant la séparation administrative de 1899 ces deux hameaux faisaient partie de la commune de Mozet.
Arville seul appartient actuellement à Faulx-les-Tombes, mais les deux hameaux se confondent pratiquement dans leur histoire. Etymologie :"Mont-Sainte-Marie" : l'origine de ce nom vient de l'aspect du lieu : "mont, colline, hauteur". Le déterminâtif est dû, sans aucun doute, au titulaire de l'église : Ste Marie, plus précisément l'Assomption de la Vierge. "Arville" : de "villa" en latin, domaine rural et "aper", nom romain.
Les hameaux de Mont-Sainte-Marie et d'Arville étant très petits, il est difficile de fixer de façon certaine et bien précise, leur évolution géographiques sociale, politique au cours des siècles.

L'histoire du hameau

Historique :Mont-Sainte-Marie et Arville durent ressortir au comté de Huy, encore en 953. Aux I2ème et I3ème siècles, ces hameaux existent, avec même des lieux-dits de bois, de terres et de prés. En ce qui concerne la seigneurie de Mont et d'Arville, du 14-ème au 16ème siècles, on trouve une série de seigneurs du nom de Arnould.D'après l'abbé Blouart, la paroisse de Mont-Sainte-Marie était considérée comme succursale ou quarte-chapelle et est une partie démembrée de la paroisse de Mozet; elle même ancienne dépendance de la paroisse de Wïerde. Vers le treizième siècle, Malzeroulle et Mont-Sainte-Marie furent détachée de MozetSouvent aussi, des contestations surgissaient entre les propriétaires des domaines de Mont-Arville, de Grandpré et de Faulx, au sujet des limites de leur domaines, qui n'étaient pas toujours précises.Porte chapelleA l'origine elle ressortissait au diocèse de Liège. C'est en 1559-1560 qu'elle fut rattachée au diocèse de Namur et dépendit du doyenné d'Assesse, puis de celui d'Andenne. L'ancienne église et son hameau furent plusieurs fois pillés (notamrent en 1675) et se vida de sa population à la fin du dix-huitième siècle. la paroisse fut supprimée en 1808. Un décret impérial de 1808 stipulait, en effet, que Mont-Ste -Marie était rattachée à la paroisse des Tombes et par le fait même, elle cessait d'être une paroisse , sa chapelle était désaffectée.FermeLe 23 mai 1817, le Baron de Haultepenne voulut bien donner vingt louis pour la réparation de l'église des Tombes, à condition que l'ancienne église paroissiale de Mont-Ste-Marie lui soit donnée en propriété pour en faire une chapelle et un caveau pour sa famille .Le conseil de Fabrique des Tombes, avec la permission de l'évêque de Namur, consentit à son offre.En 1839, les habitants de Mont-Ste-Marie adressèrent à Mgr Dehesselle, évêque de Namur, une demande pour obtenir le rattachement de ce hameau à la paroisse de Mozet, hameau qui avait toujours fait partie de cette commune et qui en était plus rapproché. Cette demande fut agréée par 1'évêque le 26 février 1839. Après plus d'un siècle d'abandon, la chapelle est rendue au culte par l'autorisation de Mgr. Heylen, évêque de Namur, le 8 septembre 1939. Cette chapelle appartient actuellement à la famille de Liedekerke .
L'édifice est classé depuis 1960. La vue de l'église est saisissante. On y aboutit par un chemin boisé face à celui de Mozet en venant de Wierde.



{styleboxjp}Description dans les "Terriers du Comté de Namur en 1601 -1612

Mons
(En 1626, cette seigneurie de Mont et Arville comprend une église paroissiale, l censés de 3 1/2 charues, environ 400 bonniers de bois, 31 manouvriers. Cinquante uns plu» tard, on n'y signale |plus que 10 maisons. (Souv. Bail., n° 26, f° 48 v» :t n° 27.)

La maison et censé de Mons ruynée, laquelle soloit contenir 2 charues, présentement reduicte en boscailles depuis les troubles, appartenant à Jean Philippe de Maillen, y ayant beaux jardins et prairies 5 à 6 bon., retirant le tout à Arville.
Le dit Maillen at sa maison et censé à Arville, contenant
2 charues environ, en preits et jardins environ 10 bon., bois sont beaux 80 ou 100 bon.
George du Mont seul mannant, maison et environ 2 bon.
Et y at communaulté qui est abbatue, environ 4 bon.
Prétendant le dit Maillen debvoir estre cotisé avecq les nobles.
Bois Gillot : maison de nouriture et censé que tient le poste de leurs Altezes à ferme et stiete locale du seigneur de Crupet , le tout réputé de toute ancieneté pour 1 l'2 charue, pays stéril mais pour nourison commode. (Guillaume de Carondelet, seigneur de Crupet et Wavremont. Voyez un bail de cette censé au profit de Philippe de Rieu, maître des postes, du 16 juin 1609 dans le protocole du notaire de Fumai, à Namur.)

 

 

 

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General update: 19-01-2012 07:54
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