Le territoire très étendu de la commune de Mozet est caractéristique; d'abord une vallée profonde, baignée par le Samson (autrefois Hoyoul) sur les bords duquel se trouvent les maisons de Goyet, avec, sur les versants de cette vallée, les cavernes
préhistoriques et des routes conduisant à Bonneville et à Mozet, et dans lequel viennent se jeter le Tronquoy (Gerbois), (« le rieu de Gorbay », 1481) et le Struyaux; puis, une sorte d'amphithéâtre très large, dans lequel se situe Mozet, borné au Sud et au Sud-Ouest par un rideau imposant de bois (les bois de Faulx et d'Arville), rattachés anciennement à la grande forêt des Arches et au milieu desquels se découvrent les derniers vestiges du hameau de Mont-Sainte-Marie; à l'Ouest et au Nord, par des collines s'élevant doucement vers Wierde, le plateau de Loyers et de Maizeret et, à l'Est, par les fonds de Mozet, par où s'écoule, comme au fond de l'amphithéâtre, l'eau tantôt rare et calme, tantôt torrentueuse, du Tronquoy.
Il est cité déjà en 747 comme domaine carolingien. Carloman, maire du palais, cède à l'abbaye de Stavelot, ce bien de famille. Mozet — en 747, Mosania; en 953, Mosenc; en 1224, Mosen; en 1479, Mouset — vient vraisemblablement de Mosa, la Meuse — du
radical « Mos », marais, terrain humide, par conséquent fertile, et par extension, domaine rural.