{slide=Egl. Paroissiale Saint-Lambert}
EGL.PAROISS. ST-LAMBERT
Reconstruite en 1775 sur une hauteur occupée par le cimetière, bâtisse classique en pierre bleue composée à l'origine d'une nef de quatre travées reliées par des pans concaves au chœur de deux travées que ferme une abside à trois pans. Fenêtres bombées à clé et montants harpes. En 1853, adjonction dans le même style d'une travée vers l'avant, de la tour au chevet et de la sacristie dr. Construction d'une 2e sacristie à g. en 1874. Intérieur stu-ué (fig. 285).
Maître-autel avec toile peinte et autels latéraux Louis XV (2ème mon. XVIIIe s.). Chaire d'inspiration baroque (XVIIe s.). Dans les murs extérieurs, deux pierres tombales (1589 et 1663).
R. BLOUARD, « Mozet. Histoire et Archéologie », 1939, pp. 142-149.
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{slide= Rue du Baty}
R.DU BATY
Château de Mozet. Siège d'une seigneurie foncière depuis le XIVe s., propriété de François de Corswarem, seigneur hautain du lieu, dans la 2e moit. du XVIIe s. Dominant le village, quadrilatère en moellons calcaires remontant partiellement à cette dernière époque et jadis entouré de fossés (fig. 286). Ensemble partiellement transfoné sur les plans de l'architecte Gilbert «. 1868 à la demande d'Adolphe de Severi et par la restauration récente.
Côté N. d'origine, cantonné de deux tours circulaires en ruine et s'ouvrant dans l'axe par un porche-colombier à portail cintré sur piédroits chaînés. Etage reconstruit plus bas en brique au XVIIIe s. : glissières bouchées avant 1738, frise dentelée avec pierres d'angle profilées et pavillon d'ardoises. Du côté cour, même portail refait en brique et étage chaîné en moellons, avec petite baie centrale et au sommet, sortie de colombier sur consoles en quart-de-rond. De part et d'autre, anciennes remises à voitures avec mêmes portails aménagés. Frises dentelées sous haute bâtière à croupettës et coyau, de tuiles mécaniques et d'ardoises. Lucarnes récentes.
Ailes E. et O. profondément modifiées v. 1868, pouvant remonter à la 1re moit. du XVllie s.
Grand corps de logis occupant le côté S. dont la physionomie actuelle, du XIXe s., révèle plusieurs étapes de construction. Partie E. peut-être vestige d'un donjon, comme le suggèrent le moellonnage différent, les murs plus épais et le chaînage d'angle vers la cour. Allongement vers l'O. Petite baie en plein cintre sur montants à queues de pierre, bouchée et coutures des échauguettes qui cantonnaient le château dans la 1re moit. du XVIIIe s. Tours carrées latérales du XVIIIe s. (2e moit. ?). Vers la vallée, façade remodelée v. 1868. Corniche de bois sous bâtière d'ardoises à croupes, percée de lucarnes. Annexes diverses.
Ibid., pp. 36-64. R. DU CALVAIRE
Sur un socle moderne, niche cintrée en calcaire de la fin du XVIIIe s., dont la base est gravée d'un texte devenu illisible : « ... Donat / ... ». Grille en fer.
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{slide=Rue de Loyer}
R. DE LOYERS
N° 1. Ferme Douxflamme. 1re mention d'une tour à cet endroit en 1289 comme bien des seigneurs de Mozet. Propriété rachetée à la fin du XVIe s. à Pierre Derhet par la famille Doux-flamme qui reconstruisit une partie des bâtiments. Quadrilatère en calcaire dont les bâtiments élevés à partir du XVIIe s., s'ordonnent autour d'une cour rect.
Au S.E., habitation primitive de style traditionnel de la 2e moit. du XVIIe s., transformée en garage, peut-être jadis à double corps, conservant vers la cour une porte chaînée avec baie d'imposte géminée, surmontée à l'étage d'une petite fenêtre à linteau droit sur montants à queues de pierre. Subsistent aussi quelques baies réparties sur trois faces, autrefois à croisée ou traverse sur piédroits semblables. Dans le même volume à dr., étables dont les fenêtres primitives de même genre sont bouchées. Autres percements du XXe s. Bâtière de tuiles mécaniques à coyau.
A l'angle E., tour avec rares fenêtres à traverse sur montants à queues de pierre. Frise dentée avec pierres d'angle profilées, sous pavillon d'ardoises à coyau, du XVIIIe s. (fig. 287). Au XVIIe s. toujours, adjonction au N.E. d'une aile perpend. de trois travées de même esprit, conservant des fenêtres jadis à croisée sur montants à queues de pierre. Aménagement important au siècle suivant : à dr., porte bombée dont la clé est datée « 1738 / M.J. », initiales du propriétaire Mathieu Jacquemart. A l'arrière, fenêtres à meneau de la 2e moit. du XVIIIe s. et ancres indiquant les chiffres 7, 6 et 9 à l'écart, dont il est difficile de tirer parti. Surperstructure de cette époque. Bâtière à croupettës et coyau, de tuiles mécaniques et d'éternit. Vers la cour, fenêtres transformées. Au S.O., grange en large de la fin du XVIIIe s., couverte d'une bâtière d'éternit à croupettës. Percements du XIXe s. Contre celle-ci, écuries postérieures avec remploi d'une niche surbaissée au-dessus d'une porte, gravée: «Anno 1768 / Saint Laurent / prié pour nous ».
Ibid., p. 80-85.
N° 4. Ferme de Royer. A l'O.de église, ensemble clôturé en calcaire, XVIIe et XVIIIe s., dominé au N. par une remarquable tour carrée, ancien logis seigneurial, construit par .ean Muller, seigneur de Courrière, qui avait acquis en 1606 le fief cité pour la 1re fois au XIVe s., et propriété des Juppleu, puis par alliance des Royer (fig. 288).
Puissante tour de trois niveaux en brique et pierre bleue sur très haut sou-cassement de moellons biseauté, datée de 1614 par ancres sur la face N.O. et munie d'une tourelle d'escalier circulaire à angle E. Au r.d.ch., large :assage charretier s'ouvrant par un portail en plein cintre daté à la clé de 1614 sur un cartouche orné de cuirs ». Portail sur cour démonté au XIXe s. et replacé en face, dans le prolongement de la grange. Etages éclairés par des fenêtres chaînées avec ou sans traverse, à linteau en demi-lune sous arquette de décharge. Vers la cour, construction s'appuyant au S.E. sur un pignon en moellons plus ancien. A dr., porte de remploi dont le linteau bombé est frappé d'une pierre avec anille. Haut pavillon d'ardoises à coyau supportant une guette en char-penterie et toiture polygonale sur la tourelle. Modillons en bois. Accès à la ferme par l'aile N.E., de la fin du XVIIIe s., attenant à la tour. Dans l'axe, portails surbaissés et harpes, remaniés vers la cour. De part et d'autre, étables centrées par une porte courbe à clé entre deux petites fenêtres rect. et voûtées en brique sur grosse colonne calcaire à dr. En face, grange en large datée par ancres de 1601. Entre deux lourdes fentes d'aération, portail en plein cintre sur piédroits chaînés. Passape refait au XXe s. à l'arriére. A dr. dans le prolongement du XIXe s. sur bases plus anciennes, portail daté de 1614 à la clé, provenant de la tour. Transformation récente en étable. Bâtière d'éternit à coyau.
Perpend. au S.E., logis du dern. tiers du XVIIIe s., doté de nouveaux percements et agrandi de chaque côté au XIXe s. A l'arrière, fenêtres à croisée sur montants monolithes. Bâtière d'ardoises.
E. HAYOT, « La tour du Royer à Mozet », Namurcum, 1937, pp. 49-51. - R. BLOUARD, •< Mozet. Histoire et Archéologie », Namur, 1939, pp. 65-79.
N° 10. Presbytère. Enclose dans un jardin, grosse bâtisse parall. à double corps, en appareil régulier de grès et de calcaire. Cinq petites baies d'étage à linteau bombé, quatre à six carreaux. Porte avec baie d'imposte protégée par des barreaux et datée de 1760 sur la traverse incurvée. Baies du r.d.ch. remplacées au XIXe s. par deux fenêtres à linteau droit. Bâtière d'ardoises à croupettes et coyau sur frise dentelée (fig. 289).
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