CHAPITRE IV
Le domaine de l'abbaye de Grandpré
Lorsque furent érigées les chapelles de Sorée et de Wallay sur le territoire de la paroisse primitive de Gesves, l'église-mère conserva dans son ressort, non seulement le domaine proprement dit de Gesves, mais une partie du domaine de Borsu, lequel avait son centre sur le chemin antique de Lustin à Huy et, dans sa partie nord, était parcouru par le Sozon : d'où la dénomination Borcidum super fluvio Solcione.
Au début du XVP siècle, la seigneurie de Gesves était tenue par Jean de Berlaymont, fils de Jean et de Jossine de Juppleu, qui en fit relief le 17 novembre 1505, étant encore en minorité et succédant directement à son aïeul Philippe de Juppleu (1). Gentilhomme de vieille souche, seigneur de Hautepenne, Engis et la Motte d'Awir, il fut échevin de Huy et grand bailli de Hesbaye (2). Malgré les avantages qu'il tenait de la naissance et de la fortune, on ne le voit pas s'élever à la chevalerie. C'est que, à son époque, cette dignité changeait de caractère ; elle n'était plus le couronnement nécessaire de la carrière des armes, mais plutôt un luxe et un décor dispendieux.
CHAPITRE III
Waleran de Limbourg et les comtes de Luxembourg
A la mort de Robert de Gesves, 1236, se produisit le lait qu'on avait tant voulu empêcher : l'avouerie fut vendue en contravention au droit féodal et aux stipulations formelles de l'acte de 1091. Vendue au prince qui, plus que tout autre, devait éveiller la défiance de l'évêque de Liège, savoir Waleran de Limbourg, frère du duc de Limbourg, demi-frère du comte de Luxembourg, cadet ambitieux qui, apanage du château de Poilvache et de ses dépendances, rêvait d'étendre sa petite souveraineté.
Chapitre II
L'avouerie de Notre-Dame de Huy
La comtesse Richilde de Hainaut, veuve d'un petit-fils du comte Herman, fit passer l'héritage de son premier mari aux enfants de son second mariage. C'est ainsi que, à la fin du XIe siècle, l'alleu de Gesves appartenait à Baudouin de Flandre, comte de Hainaut.
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