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Ënumérons successivement les objets de parure que nous ont ainsi procurés une cinquantaine de sépultures.
GRAINS DE COLLIERS. — Nous en avons obtenu de diverses espèces : en or, en verroterie, en poterie et en ambre.

Les grains de collier en or, assez rarement rencontrés, pensons-nous, dans les cimetières francs, sont de forme oblongue, très-minces, présentant un renflement au milieu (PI. VI, n'5 4 et S), et creux à l'intérieur où existaient encore parfois des parcelles de soufre qui servait sans doute de moule pour confectionner les grains et les empêcher de se déformer ensuite. Parfois ces grains sont formés de deux pièces soudées par le milieu; d'autres fois ils sont d'une seule pièce, ce qui paraît constituer un mode de fabrication plus perfectionné. L'ornementation extérieure consiste généralement en une série de petites lignes tracées longitudinalement.

Les autres grains de collier consistent, soit en grains d'ambre généralement assez gros et de forme cylindrique, soit en grains de poterie ou verroterie aussi variés par leurs formes et leurs dimensions que par leurs couleurs, les uns imitant des perles, fabriqués en petits bâtons dorés composés chacun de quatre à cinq perles qui se séparent aisément; d'autres ronds, cylindriques, oblongs, polygones, cannelés, incrustés, portant parfois des traces de dorure, etc., blancs, bleus, verts, bruns, noirs, rouges, etc.

Malgré divers changements de position occasionnés par le mouvement des terres, tous ces grains paraissent bien avoir été placés généralement au cou des cadavres. Il faut cependant en excepter un cas décrit plus bas, et où les grains, rencontrés auprès des poignets, devaient former bracelet. Il faut remarquer aussi qu'auprès des grains de collier on observa plusieurs petits cercles en fil de fer que nous présumons avoir servi à attacher les grains les plus petits (PI. VI, n°56et7). Un simple fil les liait peut-être aces petits cercles, dans plusieurs desquels se trouvaient encore quelques grains.

Planche II

BAGUES ou ANNEAUX. — Les bagues, presque toutes d'un petit diamètre, ont une hauteur assez variable. Elles sont parfois simplement formées d'un anneau (PI. VI, n° 14), parfois d'un anneau avec chaton en métal, en verroterie ou en pierre taillée (PI. VI, n° 10). Plusieurs offrent, sur leur chaton ou ailleurs, diverses sortes de dessins. L'une d'elles, d'argent doré, possède un beau chaton avec cloison en verroteries rouges et une perle au centre (PI. VI, n° 15). Le métal employé est le bronze ou le bas argent, sauf deux remarquables exceptions que nous fournirent deux bagues d'or du plus beau travail et de la plus belle conservation, munies, l'une d'un chaton en pierre d'éme-raude, l'autre d'un chaton en une sorte de pâte de couleur bleue (PI. VI, n°s!2et!6).

BRACELETS. — On peut les rapporter à quatre formes prin-pales : ronde et renflée aux deux extrémités près de l'ouverture (PI. VI, n° 11); en torsade, imitant deux cordes entrelacées (PI. VI, n° 13); plate tant à l'intérieur qu'à l'extérieur (PI. VII, nos i et 2), parfois, imitant aux extrémités la tête d'un animal (PI. VII, n°5); plate à l'extérieur et creuse avec angles saillants à l'intérieur, où devait sans doute se placer du cuir ou quelqu'autre étoffe afin que le bras ne fût pas blessé (PI. VII, n° 6). Quelques uns de ces bracelets, et d'autres assez plats, sont dépourvus d'ouverture ; il fallait donc y faire passer d'abord la main, et on doit supposer qu'ils se maintenaient au poignet par l'élasticité du métal.

Le diamètre de nos bracelets varie approximativement de 4 à 6 cent., et ils sont de bronze ou d'argent, à l'exception de deux qui sont en verre noir. L'un de ceux-ci, brisé en morceaux, fut trouvé d'abord isolément dans le champ des sépultures et sans qu'on pût l'attribuer à une tombe spéciale. Il a été recollé presqu'en entier et est conforme au dessin figuré à la planche VII, n°3. L'autre bracelet de verre, analogueau précédent, mais dont nous ne. possédons qu'un morceau, avait été placé dans une tombe remarquable par sa riche bague d'or, ses grains de collier de même métal, ses trois bracelets d'argent, etc., comme on le verra plus bas.

BOUCLES D'OREILLES. — Ces ornements, qui paraissent de bas argent, ont des pendants, soit simplement de même métal, soit ornés sur leurs faceltes de verroteries rouges entremêlées parfois de perles. On peut en voir le dessin au n° 4 de la planche VII.

EPINGLES ET STYLETS. — Nos épingles les plus simples sont en bronze, à tête ronde, oblongue ou à facettes (PL VIII, nos 3, S et 8). Mentionnons aussi, comme caractéristique des mœurs guerrières de l'époque, le curieux exemple d'une épingle de bronze dont la tête affecte la forme d'une hache (PL VIII, n°2). Nous possédons encore une belle épingle en argent dont la partie supérieure imite une tête d'oiseau; l'œil est figuré par une verroterie rouge. (PL VIII, n° 1). Ce modèle, rencontré déjà dans des cimetières francs, est décrit notamment par l'abbé Cochet1.

Le stylet à écrire a souvent beaucoup d'analogie avec l'épingle, et ne se reconnaît généralement qu'à la petite spatule
dont il est muni, et qui servait à effacer l'écriture. Un superbe échantillon de stylet nous a été fourni par une tombe riche de beaucoup d'autres ornements de femme et décrite plus loin. Ce stylet d'argent, long de 21 centimètres (PI. VIII, n° 4), consiste en une tige plate avec une tête carrée ornée de verroteries rouges. Il est surmonté de la petite spatule destinée à effacer.

Nous devons remarquer ici qu'un autre stylet nous a été fourni également par une tombe de femme, tandis que nous ne nous rappelons pas en avoir observé dans les nombreuses tombes d'où l'on exhuma des armes. Cette circonstance dépeint de plus en plus le siècle dont nous interrogeons les débris. L'homme naissait alors pour les combats ; l'instruction devait être pour lui un bagage inutile. Faut-il penser qu'elle était plutôt du domaine des femmes, dont les occupations sédentaires se prêtaient mieux à l'étude? C'est un fait que des découvertes ultérieures pourront peut-être éclaircir.

FIBULES. — Peu de fibules ont été rencontrées à Samson. Nous en mentionnerons une en bronze, semblable à celles de l'époque romaine. Le devant, assez détérioré, était peut-être autrefois émaillé. Cette fibule accompagnait un cadavre près duquel se trouvaient aussi une aiguille de bronze avec trou pour passer le fil, une petite boucle, deux petits anneaux de bronze et un verre de forme conique.

Nous sommes porté à considérer également comme têtes de fibules deux petits disques en argent avec cloisons garnies de verroteries rouges. Leur diamètre est de 2 centimètres, et ils sont munis, par derrière, de deux sortes d'œillets disposés de manière à pouvoir recevoir une aiguille. Toutefois, comme cette aiguille n'a gas été retrouvée, on pourrait prendre aussi les objets que nous décrivons pour des boutons. (Planche VIII, n° 12). ^Passons maintenant à la description des sépultures qui nous fournirent les divers ornements que nous venons d'énumér.

Les grains de collier en or nous apparurent, dès le début <li-nos fouilles, près du cou d'un squelette dont les mains étaieni croisées sur l'abdomen, la gauche sur la droite. Ces grains, dont huit étaient encore intacts, sont formés de deux pièces soudées par le milieu et contenaient encore des parcelles do soufre. Au poignet gauche du squelette, était un bracelet, plat en argent et, au doigt, une bague de même métal, de petite dimension. Auprès, se trouvaient un morceau de quartz brillant et une petite pièce de monnaie de Constantin II.

Ailleurs, une fosse nous fournit douze grains de collier en or faits d'une seule pièce, trois grains de verroterie verte, deux fragments C bracelet en bronze et une monnaie d'argent de l'empereur Marc-Aurèle. Le cadavre possédait en outre, à sa gauche, une soucoupe rouge à bord saillant, un autre vase rouge brisé et un baquet de bronze présentant encore à la partie extérieure du fond quelques traces de bois.

Huit grains de collier en or de forme oblongue, trois en verroterie verte de forme hexagone, un en verroterie noire, un en poterie bleue cannelée et quelques grains, gros seulement comme des têtes d'épingles, se trouvaient dans une sépulture avec de petits anneaux en iil de fer tressé et un petit croissant en bronze. A quelque distance étaient un bracelet de même métal formant torsade ; deux verres cassés, l'un eu verre vert très élevé, l'autre de forme conique ; une urne de poterie noire et un pot garni d'une anse, noirci par le feu ; une marmite de bronze sur l'anse de laquelle est un dessin semblable à deux XX ; enfin un plateau de bronze d'un diamètre de 15 centimètres et d'une hauteur d'environ 3 centimètres.

Des grains de collier oblongs conservant encore quelques traces de dorure, furent exhumés d'une fosse renfermant 
également d'autres grains dorés imitant des perles et fabriqués en petits bâtons. Les grains oblongs sont garnis de raies destinées sans doute à maintenir la dorure. La sépulture contenait aussi une bague de bronze cassée d'ancienne date en deux morceaux et une sorte d'épingle ornementée que nous croyons un stylet à écrire. Ces deux objets possédaient encore quelques paillettes de dorure, mais détachées peut-être des grains de collier.

Quantité de grains de verroterie, la plupart très petits, dont deux encore dorés en partie, parurent près de la tête d'un cadavre. Parmi ces grains était un petit cylindre de bronze, long d'un bon millimètre sur 3 environ de diamètre; à l'intérieur existe une petite retraite sur laquelle était adaptée une lentille de verre jaunâtre. Nous ne nous rappelons pas avoir vu mentionner ailleurs un ornement de ce genre, trop long pour pouvoir être considéré comme un chaton de bague. La gauche du cadavre possédait une bague et diverses lames de bronze ornés de petits cercles tracés en creux. Ces lames sont peut-être les débris de bracelets, ou peut-être les cercles d'une boîte dont on retrouva quelques traces, et qui paraissait avoir renfermé la bague. A gauche de la tête, étaient déposés d'abord une cruche, puis, plus bas, deux écuelles rouges dans l'une desquelles on recueillit une bague de bronze fendue, enfin un verre de forme conique en verre blanc.

La tombe que nous allons décrire, longue d'environ 1 mètre 60 centimètres, n'était pas moins remarquable par ses ornements de cou que par divers autres. Les premiers consistent en nombreux petits grains de collier en verroterie dont plusieurs paraissent avoir été dorés. Ils étaient accompagnés de petits anneaux de fil de fer, ainsi que d'un ornement d'argent en forme de croissant (PI. VIII, n° 9) qui s'attachait sans doute au collier, d'autant plus qu'un autre croissant de 
l'espèce, trouvé ailleurs, est muni d'une bélière. Sur la face du squelette, étaient une monnaie d'argent 'Âlexandre-Sévère c.t les débris consommés d'un peigne en os ou ivoire, orné du petits cercles tracés en creux. Non loin, se trouvaient une épingle en bronze et une bague mince. A gauche de la tête, on rencontra une urne brisée en verre. Au bras droit du squelette, était un bracelet d'argent de forme plate, sans système de fermeture, orné de lignes et de pointillés; au bras gaucbe était un autre bracelet en bronze de forme ronde, garnira l'une de. ses extrémités, d'un crochet s'agrafant dans une ouverture placée du côté opposé. Trois bagues ornaient trois des doigis du cadavre dont les mains étaient croisées. La plus grosse de ces bagues, qui est d'argent, est ornée, près du chaton, de diverses lignes, et le chaton, de forme carrée, possède un dessin creux ressemblant à un X encadré. L'autre bague de bronze a un chaton rond. Au côté gauche de la ceinture, se voyaierii cinq vases de poterie, dont deux en terre rouge, l'un soucoupe à bords saillants, l'autre écuelle plate, purent seuls être conservés. Les trois autres vases, parmi lesquels était une urne grise, tombèrent en poussière.

Une bague d'or, d'un très-beau travail et d'une très-belle conservation, fut extraite d'une fosse longue d'environ 1 mètre tiO centimètres et qui conservait quelques débris d'un cercueil. Cette bague, munie d'un chaton en émeraude, se trouvait au fond d'un seau de cuivre réduit en poussière, à côté d'une autre petite bague d'argent, de trois bracelets de même métal etde vingt gros grains de collier en ambre rouge. Vers la tête du squelette étaient trois grains de collier en or et une épingle en argent. Un fragment de bracelet en verre noir n'est pas l'objet le moins curieux à signaler dans la tombe que nous décrivons et qui fournit également une monnaie d'argent à l'effigie de Faustina senior.

Une autre bague d'or, qui ne le cède pas en beauté à la précédente, possède un chaton de pâte bleue. Elle se montra vers la ceinture du squelette, à côté de deux bracelets d'argent, l'un brisé, l'autre intact; vers le cou, de petits grains de collier étaient accompagnés de petits cercles de fil de fer tordu. Non loin, se trouvaient les morceaux d'un stylet en argent. A gauche du cadavre, gisait sa vaisselle, composée de trois écuelles rouges, dont l'une à bords saillants, et d'un grand bassin de bronze à bords ornés.

La main gauche d'un squelette était ornée de deux bagues,l'une en bronze, l'autre en argent; cette dernière remarquable par les dessins qui régnent dans son pourtour. Le poignet gauche possédait deux cercles d'argent, et le poignet droit un bracelet d'argent renflé vers l'ouverture. Onze grains de collier d'or et certain nombre d'autres en verroteries garnissaient le cou. Entre les dents, était une monnaie d'argent forée, à l'effigie de Faustina junior. Aux pieds, on ramassa encore quelques grains de collier en verroteries ainsi qu'un vase de verre brisé.

Trois bagues d'argent, l'une d'elles avec chaton en améthyste commune, deux bracelets brisés en bronze, de petits ornements en fil de laiton tordu garnissaient une tombe d'où l'on exhuma aussi une cruche de poterie rougeâtre dont le goulot était brisé, une petite urne noire intacte, un plateau rouge brisé, une jatte à fossettes en verre blanc et une urne de verre à filets, toutes deux brisées. Une autre urne de verre accompagnait, pensons-nous, la précédente.
Aubras gauche d'un squelette,on recueillit deux bracelets d'argent anguleux à l'intérieur, où se trouvait sans doute, comme
nous l'avons dit, quelque cuir ou étoffe afin que le bras ne fût pas blessé; au cou, trois à quatre grains de collier d'or et d'autres en verroteries ou imitation de perles de diverses couleurs et dimensions; à la tête, un peigne à deux rangs de dents, onu'-s de petits cercles creux. Aux genoux du cadavre, étaient deux tubes en os, longs chacun d'environ 10 centimètres et forés de part en part d'un petit trou près d'une de leurs extrémités ; puis un disque de même substance troué au centre et présenlani un diamètre de4 centimètres. Ces tubes, qui étaientsansdouU' réunis l'un à l'autre avec le disque à leur extrémité, (PL VIII, n° 6) nous paraissent avoir formé un fuseau. On en a trouvé récemment un semblable dans le cimetière gallo-romain de Flavion. Tous deux ressemblent, en effet, à part la cavité intérieure, au fuseau (fusus) garni de son disque (verticillus) employé jadis, et aujourd'hui encore, pensons-nous, par les femmes romaines '.

Deux spécimens de bracelets d'argent semblables aux précédents furent rencontrés au bras gauche d'un squelette dont le bras droit fournit un bracelet de bronze renflé vers les extrémités, et la main droite une simple bague d'argent. La main gauche possédait aussi une bague simple en argent, puis une autre fort remarquable portant des traces de dorure et ornée d'un grand chaton rond formant une étoile à six rais d'argent se détachant sur un fond de verroterie rouge; le centre du chaton est muni d'une perle blanche. De nombreux grains de collier d'ambre et de verroteries (l'un de ceux-ci portant des traces de dorure), de différentes formes et dimensions, avaient garni le cou du cadavre. A sa tête, existaient encore : une belle épingle plate en argent dont la partie supérieure, couverte de grènetis, imite une tête d'oiseau ornée de trois grains de verroterie rouge; une boucle d'oreille d'argent et une jatte en verre garnie d'un résidu rouge des plus adhérents. A la ceinture étaient une espèce d'aiguille aplatie, ou plutôt de cure-dents, foré à la tête (PI. VIII, n° 11), et une petite baguette de fer pliée en forme d'œillet à l'un de ses bouts. Aux pieds, on recueillit une lame de fer, sans doute celle d'un couteau, et deux écuelles de poterie rouge.

Une des lombes explorées mérite particulièrement d'être citée par la présence de deux boucles d'oreilles d'argent avec pendants à facettes formées de cloisons garnies de verroteries rouges. Au cou du squelette, se voyaient de petits grains de collier en ambre, verroteries et perles ; à son bras gauche, un bracelet de bronze aux extrémités renflées ; à sa main droite, une bague d'argent plaie sans chaton ; à ses pieds, une urne de verre.

Deux boucles d'oreilles d'argenl, de même espèce que celles que nous venons de décrire, ornaienl la lête d'un squelette voisin du précédent et qui, comme lui, avait à la main droite une bague sans chaton, et au cou de petits grains de collier en ambre. Mais plusieurs autres choses remarquables doivent être signalées ici, parmi lesquelles, vers la tête du cadavre, les objets suivants : 1° Deux disques d'un diamètre d'environ 2 centimètres et que nous prenons pour des têtes de fibules ou des boutons ; le dessous de ces disques est en fer et le dessus forme une étoile composée de verroteries rouges assujetties par des filets d'argent (PL VIII, n6 12); 2° un grand stylet plat en argent, à tête carrée ornée de verroteries rouges; il se termine d'un côté par une poinle, et de l'autre par une petite palette pour effacer l'écriture ; 3° une boucle de bronze ornée d'une verroterie rouge ; 4° un petit couteau en fer. Aux deux bras du squelette, on constata la présence de dix-sept grains de colliers d'ambre et de vcrroleries de diverses formes et couleurs, qui devaient ainsi avoir composé des bracelets. Aux genoux, étaient un anneau de fer assez semblable à une bague et une petite monnaie quinaire en argent portant, à l'avers, un buste diadème à'droite avec les mots : D. N. JUSTINIAN. AUG.; au revers, en champ dans une couronne, les mots : D. N. ATHALARICUS RIX.

Parmi les objets intéressants recueillis à Samson, on peut mentionner une épingle de fer recouverte d'une couche de bronze et affectant la forme d'une hache. Cet objet de toilette, bien digne de l'époque guerrière qui le produisit, se trouvait près de la main droite d'un squelette dont un des doigts de la même main possédait deux bagues en argent de petit diamètre. Au bras gauche, était un bracelet de bronze renflé à ses extrémités; au cou, des grains de collier d'ambre; à droite et à gauche de la tête, une boucle d'oreille en argent doré avec pendants d'un très joli travail à facettes ornées de cloisons en verroteries rouges et en perles.

Une autre tombe présenta le mobilier suivant : à la tête du cadavre, quelques grains de collier et deux boucles d'oreilles sans ornements, dont l'une était descendue vers le milieu du corps ; à la main droite, une bague avec chaton en verroteries; aux genoux, un gros grain de collier en verre noir et une lame de fer dont les extrémités se relèvent (PI. VIII, n° 13). Nous ignorons l'usage de cette lame, qui a une longueur de 16 centimètres. Aux pieds du squelette on recueillit une urne de verre.

Nous ne savons où se trouvait, ni quelle est la destination d'une autre petite lame de fer représentée à la planche VIII, n° 7, et qui parait s'être ouverte par le milieu comme un compas.

Nous bornons ici nos descriptions de sépultures avec ornements de toilette. Nous ajouterons seulement que certaines tombes étaient également privées d'armes et d'objets d'ornement. On n'y recueillit généralement que des vases en poterie, en verre ou en bronze, et parfois une boucle ou quelque ornement de ceinturon. Nous y avons obtenu entre autres un plateau oblong en bronze, un pot rouge à fossettes, etc. Plusieurs tombes enfin, qui étaient peut-être celles de simples soldats, ne montrèrent que des ossements.