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PINCES A EPILER. — La pince à épiler était un objet fort en usage chez le guerrier franc, ainsi que l'ont démontré de nombreuses découvertes pratiquées dans des cimetières de l'époque. Sauf une seule exception, pensons-nous, nous avons rencontré toutes nos pinces dans des tombes pourvues d'armes. Ces pinces diffèrent parles dimensions et l'ornementation, et plusieurs sont garnies d'un anneau en fil de fer qui servait à les porter (PI. IV, nos 12 et 13).

Planche V

PEIGNES. — Les peignes en os ou en ivoire, à l'usage des deux sexes, se présentèrent fréquemment aussi, mais souvent très détériorés ou en poussière. Nous pensons qu'ils étaient tous à deux rangs de dents. On trouvera le dessin du plus remarquable de ces peignes à la PI. V, n° 1. Il a une longueur de 10 centimètres et une largeur de 5 cent. Les dents sont assez espacées d'un côté ; de l'autre, elles sont plus rapprochées, à peu près comme dans nos peignes à nettoyer la tête. Le milieu est muni, dans presque toute sa longueur, de deux lames en os ou ivoire ayant environ un centimètre de largeur; elles sont ornées de lignes et attachées au peigne par divers clous de bronze. Les extrémités du peigne sont échancrées et forées d'un petit trou destiné sans doute à le suspendre.

GARNITURES DE COFFRETS. — On a rencontré près de quelques squelettes, tous de guerriers ou d'enfants, pensons-nous, de petites plaques de bronze avec dessins qui devaient appartenir à la garniture de coffrets, car quelques-unes possèdent encore un trou de la grandeur d'une clef et de petits trous pour des clous. Les plaques que nous représentons à la PI. V, nos 2, 3,5, sont surtout des plus intéressantes par leurs dessins. Les objets représentés à la PI. IV, n° 15, et à la PI. V, n° 4, paraissent des anses de coffret.

AIGUILLES. — Le guerrier franc qui portait, semble-t-il, tout son attirail avec lui, était, comme le soldat de nos jours, porteur d'une aiguille dont nous avons recueilli plusieurs spécimens. Ces aiguilles de bronze, trouvées aussi près des squelettes de femmes, sont de forte dimension et assez semblables à nos aiguilles d'emballage (PI. IV, n° 14).

BOULE DE CRISTAL. — II nous reste à parler d'une curieuse boule aplatie en verre orné de dessins, forée par le milieu et d'un diamètre de 4 centimètres. Elle a été recueillie à la droite d'un guerrier pourvu d'armes et d'objets d'élite : angon, épée, bouclier, boucle d'argent, etc. Une boule de même espèce a été trouvée jadis dans le tombeau de Cbildéric, à Tournay. L'abbé Cochet pense qu'elle dut être enchâssée dans l'or ou l'argent afin d'être suspendue au cou du roi, ou servir d'ornement à l'extrémité d'une fibule ». Sans contester cette attribution, que semblent confirmer d'autres trouvailles citées par le même auteur, nous pensons qu'une semblable boule, munie d'une lanière ou d'un cordon noué, a pu servir aussi de bouton. Les dessins qui ornent le contour de ce globe pouvaient ainsi être vus, tandis qu'ils eussent été cachés sous la monture qu'on suppose avoir existé. Il est à remarquer, en outre, que dans nos contrées, les pâtres employent encore parfois des boutons de ce genre pour maintenir leur manteau sur leurs épaules . Peut-être est-ce à cet usage aussi qu'étaient destinés deux sortes de gros grains de collier ou boutons, l'un de pierre ou grès très-dur, l'autre de verre bleu foncé, trouvés dans d'autres tombes de Samson (PI. V, nos 7 et 9).

Planche VI