Accueil  //  >> Les villages  //  >> De village en village >> Faux-les-Tombes  //  >> Jausse et Fausurchamps

Image  Une villa romaine fut découverte à proximité, au moyen âge, on trouvait à Jausse plusieurs Industries : deux forges en 1345, quatre en 1363-1372; en 1449, on mentionne la concession d'un cours d'eau pour ériger la nouvelle forge. A la même époque, il existe également des concessions pour l'extraction du plomb (1373 et 1434). En 1500, on recence à Jausse une forge et un fourneau appartenant à l'abbaye de Grandpré

 



{slide=Rue de jausse}
R.   DE   JAUSSE
N° 6. Dans un ensemble en calcaire profondément restauré, logis de deux niveaux de la fin du XVIe s. transformé et agrandi dans la 1re moit. du XVIIe s. puis remanié à la fin du XVIIIe s. Mur de façade du XVIe s. avec soubassement biseauté et corniche en cavet sur corbeaux en quart-de-rond. A dr., chaînage d'angle et vestiges d'une porte en plein cintre et de sa baie d'imposte. Profondeur de la maison marquée dans le pignon dr. Dans la 1re moit. du XVIIe s., approfondissement de la maison et déplacement de la porte au centre. Restes d'une fenêtre à traverse au r.d.ch. Dans la face arrière, soubassement biseauté coupé par la base de la porte et chaînages d'angle. Annexe empâtée à g., avec même soubassement. Réfection des percements de la façade en 1798, millésime du cartouche sommant la porte : « F et T / 17 et 98 » de part et d'autre d'un écu de remploi gravé « Fait / l'a(n) / 17... ». Double corps de trois travées de fenêtres à linteau droit et porte à traverse droite. Ancres en Y au r.d.ch. Percements semblables à la face arrière transformée depuis. Bâtière d'éternit à crou-pettes et coyau. Lucarnes à croupe.
ImageN° 9. Ferme Moreau. Bien implanté dans la vallée du Samson, ensemble néo-classique du XIXe s. en moellons de calcaire et brique, transformé au XXe s.
Au N., logis cubique en moellons chaulés avec percements remaniés au XXe s. En face, dépendances dont la façade en brique chaulée est percée de cinq arcades en plein cintre sur gros piliers plats à socle arrondi. Deux étages de cinq travées de fenêtres bombées avec faux encadrement de pierre. Aux angles, pilastres à refends. Bàtière d'éternit à croupes et coyau. Girouette profilant un homme avec un chien. Adjonction à g. Au fond, à l'E., courte grange en long du XIXe s. avec portails surbaissés et harpes, remployant un volume du XVIIIe s. dont subsistent les traces des pignons et les chaînages d'angle. Elargissement vers la dr. Bàtière d'éternit à croupettes et coyau.

{/slide}


Villa romaine

Image
Schéma du site
Une villa romaine fut découverte à proximité, près de l'embranchement de la route du Samson et celle de Wierde en 1965. Des objets de bronze y avaient été découverts auparavant.Des observations ont été effectuées le long du diverticulum venant par les crêtes de la forêt d'Arches, de Wierde, Mont Sainte-Marie, Fausurchamps, Gué sur le Samson à Jausse, Maizeroule, Strud, où il rejoignait le diverticulum venant de Thon et passant par l'établissement gallo-romain de Strud (Piroy). L'édifice aurait été construit vers la fin du 1er siècle ou au début du 2e siècle. Le domaine consistait en une centurie (carré de 720 mètres sur 720) que l'on peut voir sur le plan annexé. Il n'a subit que très peu de modifications au cours des siècles et peut être facilement repéré par photo aérienne. Généralement, le bâtiment se trouvait à l'angle de la centurie ce qui est le cas dans la centurie de Fausurchamps. Si l'on tient compte de la grande richesse des terrains environnants, des dimensions plutôt réduites du bâtiment, il pourrait s'agir d'une villa agricole qui dépendait d'une autre mais grande villa (peut-être celle d'Arville).{/slide}

La parapette

La "Parapette" : L'ancien château-ferme de Jausse appartenait à Boisgenrieux, général de Napoléon. Il avait conçu et réalisé le projet de perpétuer le souvenir des armées françaises attaché au lieu-dit : "Au camp", (dénomination du lieu souvenir du cantonnement des troupes de Louis XIV lors du siège de Namur). Le vieux général organisa un vrai camp retranché postiche (murs, remparts, tours, soldats de bois et canons de bois, ets.).La tour "La Parapette"s encore visible car construite elle, en pierres, serait une tour de guet.



 

{styleboxjp}Description faite dans les "Terriers du Comté de Namur - 1601-1612"

Jaulce  les Ferons (Jause-les-Ferons et Maizeroule. dépend, de Faulx, c. d'Andenne.)

Loys Gérard éaigé d'environ 55 ans et plus et Andrieu Bossefeu éaigé d'environ 38 ans, ambedeux residens audit Jaulce, ont dict. Le dit Andrieu tient le cheruage de l'abbaye de Grand-preit, sans aultre édiffice que de la grande grainge contenant 2 charues de labeur de 18 bon. à chasque roye; prairie et paischis quelques 4 bon.La vefve Andrieu Gérart, eu édiffices et labeur 1/4 de charue, comprins ordinairement à 1 1/2 manovrier, en prairie et paischis 3 bon.
Loys Gérart avecq sa maison et édiffices, preits et jardins 2 1/2 bon., terres en tout 4 bon.
La vefve Nicolas Tamison, maison, édiffice, jardin et preit 2 bon. et 2 bon. de terre.
Léonart de Boussifet marichal, sa maison et édiffices, comprins jardin et héritaiges, en tout 3 bon.
Pierre Anceau, que tient Jaspar Binon son beau fils, maison, tenure, brassine, terres et prairies 3 bon.
Jean Lambot, maison et héritaiges 3 journaulx.
Marie Fontaine, Jehenne le Leup, elles deux, une maison avecq ung jardin de 1 journal.
La vefve Jean  Gérard, maison et 1/2 bon. d'héritage.
L'héritage feu Estienne le Geghe, sans maison, 1 bon. de prairie et jardin que tient à louage Andrieu de Boussifet.
Le moulin de leurs Altezes que tient Dieudonné Gillart, qui du passé solloit toujours paier à l'advenant d'une charue, présentement par conseil du receveur Cocquelet ne paye que la moictié.Le moulnier de Grandpreit, lequel soloit paier comme dessus, mais à l'exemple de celui des Altezes ne veult paier que à moictié.
Au dit Jaulce, la forge l'abbé, édiffiée, néantmoins cessant passé 3 ans, ayant esté le dernier besoignant Nicolas Gérard, fils de Denys.
La forge du seigneur d'Yve ou du seigneur de St Martin à Goiet que tient Hubert Ruplémont.
La forge de Philippe Tamison à Goiet, qui fut Nicolas Gérard l'aisné, et 1/2 bon. de jardin à arbe.
La forge Pierco que tient Muller et Hubert de Ruplémont.
Dient oultre que la paye de chasque mannant ou mano-vrier porteroit bien à 12 s. par mois.


Description de jausse dans les "Albums de Croÿ" - PLANCHE 243 JAUSSE À FAULX-LES-TOMBES


En cartouche: «laulce les Ferons sans Clochier». - Orientation impossible à déterminer.

Image
Jausse les ferrons au XVII
Bien que «sans clocher», Jausse-les-Férons était un village important, implanté près du confluent du Samson et du Wanet. Le lieutenant-bailli d'Entre-Meuse-et-Arche, Jehan de Maillen, y tenait volontiers les plaids, au même titre que chez lui, à Sart-Bernard (Eche-vinages, Entre-Meuse-et-Arche, n° 2, p. 115). Les soldats de passage «de diverses nations, tant italiens que bourguignons et albanois et aultres gens fort mal conditionnés» et «sy dissolus qu'ils dansoyent le jour du vendredy saint» y font halte et s'y installent aux frais des habitants restés au village (Enquêtes judiciaires, n° 1248).
Il y a là, outre deux moulins appartenant aux archiducs et aux cisterciens de Grandpré, la brasserie de Pierre Anceau, l'atelier de maréchalerie de Léonard de Boussifet, les «maisons et édiffices» de Loys Gérart, des veuves de Nicolas, Adrien et Jean Gérard, de Marie Fontaine, de Jean Lambot et la «censé» de Grandpré (Terrier). Sans compter les forges, si actives qu'elles justifient le nom du village : les «ferons» sont ceux qui travaillent le fer et jouissent de ce chef, depuis le XIVe siècle dans le comté, de privilèges et d'exemptions juridiques et économiques.
Les forges s'échelonnaient tout au long du ruisseau, à Jausse, à Villeval, à Goyet. Le Terrier n'en offre qu'un répertoire incomplet (GILLARD, L'industrie du fer..., pp. 145-146). Adrien de Montigny ne s'y intéresse guère : une gerbe de fumée rougeoyante s'échappant d'un toit gris, une minuscule roue à aubes tournant le long d'un mur, les évoquent trop discrètement, à l'extrême droite de la vue.
Le Samson, à moins que ce ne soit le Wanet, serpente du même côté. L'inexactitude de son tracé, l'absence d'église, la disparition de la quasi totalité de l'habitat depuis le XVIIe siècle, la perte du plan cadastral dressé par l'administration française interdisent toute localisation, toute identification des bâtiments. Ni la maison de pierre avec sa toiture à pas de moineaux, près du ruisseau, ni le complexe à l'allure seigneuriale que longe le chemin n'ont laissé de traces. Un camping et une scierie ont remplacé les «usynes à fer» et une seule maison, à la rue de Jausse, conserve encore un noyau du XVIe siècle. Le «toicteau», cette sorte de halle primitive, au centre d'une vaste esplanade, a lui aussi, a fortiori, disparu.


La ferme Moreau
Idéalement implantée à l'écart du village vers Mozet et le long du Samson, la ferme Moreau est un ensemble de style néo-classique du siècle dernier, transformé au début de ce siècle. Le logis qui était deux fois plus grand au siècle dernier, d'après les occupants actuels, est séparé de la ferme. Il a la forme d'un large cube. Les dépendances en face, transformées en étables, sont pourvues de cinq arcades en plein cintre. On y remisait les voitures à chevaux. Les cochers étaient hébergés à l'étage. La propriété était donc plutôt un château, ferme à l'origine. Au fond,la courte grange a été reconstruite sur les bases d'un bâtiment plus ancien datant du dix-huitième siècle.
Propriété du général de Napoléon Boigenrieux au début du siècle dernier, la ferme fut louée par les Moreaux en 1902 et achetée par ceux-ci en 1921. Héritée par Marie Moreaux, épouse Bernard, décédée en 1980 et son frère Camille, la ferme fut héritée par les enfants de Marie : Marie-Louise, Willy et Albert Bernard. Les terrains et les bâtiments d'exploitation ont cependant été remis depuis. Le chemin qui y mène traversescierie puis longe le Samson vers la ferme

Partager cet article

Dernières mise à jour

En ligne dernèrement
General update: 19-01-2012 07:54
Scroll Up