( vous pouvez lire également : R. Blouard - L'Abbaye de Grandpré )
Décédé en 1228, il fut inhumé en l'abbaye de Vaucelles {styleboxjp width=300px,float=right,color=grey,textcolor=black}Abbaye cistercienne, fondée en 1132 par Bernard de Clairvaux, France, département du Nord, 59.528 Les Rues-dés-Vignes.. Sa sœur Marguerite, épouse de Henri de Vianden, se chargea d'exécuter le vœu de son frère. Selon toute vraisemblance, elle dut prendre un contact préalable avec l'abbé de Villers, Guillaume de Bruxelles (1221-1237). En effet, suite à la demande de la comtesse de fonder une abbaye cistercienne dans le Namurois, le chapitre de Cîteaux de 1230 chargea les abbés de Cambron et d'Aulne d'aller se rendre compte sur place si le lieu proposé et les circonstances en permettaient l'érection. Dans l'affirmative, ils devaient ordonner à Villers de l'autorité du chapitre général, d'y envoyer une commu
nauté231.
Depuis les abbatiats de Guillaume (1189-1197) et de Charles de Seyne (1197-1209), Villers avait acquis régulièrement des terres dans le Namurois {styleboxjp width=300px,float=right,color=grey,textcolor=black}J.-M. CAN1VEZ, Statuta capitulorum generalium Ordinis cisterciensis, T II. Louvain 1934, p. 87. R. BLOUARD , L 'abbaye Notre-Dame de Grandpré, si, 1955, p. 11 et 12..
L'abbaye y possédait entre autres les granges de Grandpré, Tronquoy et Borsu.
Les pourparlers entre Villers et la comtesse Marguerite se concrétisèrent par un accord signé le 1er août 123l {styleboxjp width=300px,float=right,color=grey,textcolor=black}A.a.M., fonds de Villers, I.2.2.5.F.2.2. On trouvera en annexe la traduction française d'une copie conforme de l'accord transcrite au château de Namur, le 20 juillet 1612, ainsi que deux cartes des années 1850..
Il décrivait l'échange des terres et des biens entre les deux parties Villers cédait ses possessions, sises au-delà de la Meuse près de Tronquoy, Borsu et Grandpré avec leurs dépendances, de même que ses propriétés entre Dinant et Huy. En contrepartie les moines villersois recevaient quatre cents bonniers consistant en soixante et onze bonniers moins un journal près d'Ostin , ;i proximité de la grange qu'ils détenaient déjà et trois cent vingt neuf bonniers et un journal dans les bois de la Marlagne .
Les biens provenant de l'abbaye de Villers furent donnes à la nouvelle communauté, composée de douze moines sous l;i conduite de l'abbé Jean. Celle-ci arriva à Grandpré le 15 aofii suivant.
La fondation devenait de la sorte une abbaye-fille de Villers.
{styleboxjp width=400px}
Fondation de l'abbaye de Grandpré (Traduction du texte latin)Extrait de certain roulleau en pargement reposant en la tresorie des tittres au Chasteau de Namur intitulé copie touchant l'Abbaye de Villers et la fondation de l'abbaye de Grandpreit auquel roulleau se trouve entre aultres ce qui s'ensuit...Au nom de la sainte et indivise Trinité, Henri, marquis de Namur et comte de Vienne et Marguerite, marquise et comtesse, son épouse, à tous les fidèles du Christ, tant présents que futurs qui liront le présent document, salut éternel dans le Seigneur.Nous voulons porter à votre connaissance à tous que, sous forme d'échange en bien-fonds et troupeaux, nous avons conféré aux frères de Villers de l'ordre cistercien du diocèse de Liège quatre cents bonniers de forêt à posséder librement en alleu perpétuel, ne nous réservant à nous et à nos héritiers aucun droit sur ceux-ci tant présentement que dans l'avenir, à l'exception de la chasse et des aires des oiseaux de proie. Si, en fait, les chiens des frères susmentionnés gardant leur bien ou leurs troupeaux mordaient ou tuaient par hasard un cerf ou une autre bête, nous ne pourrions en prendre prétexte vis-à-vis de ces frères pour desservir ou changer à tort leurs intérêts.Cependant de ces susdits quatre cents bonniers nous en avons assigné soixante et onze bonniers moins un journal près d'Os tin contre la grange de ces frères ; quant au reste, c 'est-à-dire trois cent vingt neuf bonniers et un journal dans notre bois de la Marlagne qu 'on appelle Ofay.Nous tenons à décharger ces possessions en faveur des dits frères de tout droit tant de la part de ceux, qui tiennent une manse que d'autres et à les défendre fidèlement en toute sûreté chaque fois que nécessaire contre tout chicaneur.Ces mêmes frères posséderont ces biens d'autant plus librement qu 'ils auront l'entière possibilité de défricher, de vendre, d'échanger et quelle qu'en soit la manière, selon qu'il leur conviendra au bon plaisir de leur volonté. Nous accordons encore aux frères susdits le libre parcours à travers notre bois de la Marlagne pour tout ce qui leur sera nécessaire et, de la même manière, nos hommes pourront passer à travers leur bois.Il faut aussi savoir que si les porcs qui paissent dans notre bois étaient trouvés parcourant dans celui des frères [...] qu'ils les expulsent tranquillement mais ils ne pourront les saisir si ce n'est que si d'aventure ils y avaient été introduits et maintenus intentionnellement sous la garde du porcher. Qu 'il en aille de même pour les porcs des frères qui seraient dans notre bois. Il faut encore savoir que nous avons échangé les dites possessions avec ces frères contre des biens qu 'ils tenaient au-delà de la Meuse près de Tronquoy, Borsu et Grandpré avec leurs dépendances et contre tout ce qu 'ils avaient entre Dînant et Huy et la Meuse. Tout ce qui constitue notre part dans cet échange nous l'avons transféré à l'usage de l'abbaye de Grandpré pour le salut de l'âme de notre très cher prédécesseur et frère Philippe, marquis de Namur qui, divinement inspiré, a ordonné dans son dernier testament de construire une abbaye, mais aussi pour le salut de nos âmes et de celles de tous nos prédécesseurs.Par conséquent, pour que ces choses restent ratifiées et inébranlables, nous avons confirmé ce document de la garantie de nos sceaux.
Fait en l'an du Seigneur mil CCXXX et un au mois d'août. Collatiofaicte audit roleau et trouve le présent extrait par moij. Cest extraict a este collatione aut tittre originel exhibe par le procureur L'Escuyer et trouve concorder de mot a aultre par nous commissaire et adjoint soubsigne le XX de juillet 1612 auquel titre estait appendans deux seaux. Le premier imprime d'une effigie d'ung home a cheval avecq l'espee a la main, le deuxiesme d'une effigie d'une personage avecq une robe et une oyseaux aupoind, estant lesdict seaux en cire verde et appendans en double de parchemin et au doz dudict tittre (qui est escript de tre anchienne) est escript ung cha-ractere plus noveau de quoi sensuit. Confirmation de Henri, comte de Namur, et de Marguerite, son épouse, de trois cent vingt neuf bonniers et d'un journal des bois de la Marlagne qu 'on appelle Ofay et septante et un bonniers moins un journal près d'Ostin qui nous ont été conférés par lui en vue de la fondation du monastère de Grandpré. De même du don de ces biens.
L'an mil deux cent trente et un.
En dessous il était écrit en lettres majuscules : Bois de la Marlagne. Première charte.