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"Dans le courant du mois de janvier 1858, le sieur Terwagne voulant agrandir une carrière, se mit à déblayer un terrain situé à l'extrémité orientale du promontoire qui surplombe la vallée de la Meuse. A peine les déblais étaient-ils commencés, que l'on rencontra, à deux pieds environ de profondeur, des lignes de cadavres fort consommés, dont les pieds étaient généralement tournés vers l'orient. Ces cadavres étaient le plus souvent accompagnés de haches ou d'autres armes en fer, de poteries, de vases en verre, de colliers, de bracelets, etc."

C'est le 18 octobre 1858, que la Société Archéologique entama des fouilles pour son propre compte. 

{mosslideshow 2}Les fouilles  amenèrent la découverte d’un cimetière de l’époque franque. Environ 250 cadavres, tant de guerriers que de femmes et enfants y furent inhumés.

Comme tous cimetières anciens, celui-ci renfermait de nombreux objets qui accompagne généralement l'ensevelissement des morts à cette lointaine époque. De nombreux vases, seaux, marmittes, bassins en bronze, bijoux, éléments d'habillement, armes .. furent exhummés de ces tombes.

La description précise de cette découverte est réalisée et publiée dans les "Annales de la Société archéologique de Namur", entre autre par Eug. Del Marmol (texte complet de cette description  dans la bibliographie de ce site).

Entre autres découvertes exceptionnelles de ce site, un angon franc. Il s'agit d'une arme ayant la forme d'une lance et dont la lame  est garnie de deux ailes courbes en forme de crochets. Cette arme a rarement été découverte.

C'est donc vers les premiers temps de la monarchie mérovingienne que les Francs sont, vraisemblablement venus s'installer sur les rochers de Samson, installation qui présente le cachet de la stabilité, comme le prouvent les tombes de femmes et d'enfants dont nous avons parlé. Ces rochers constituaient, nous l'avons dit, une position stratégique importante et qui semble même avoir été occupée antérieurement par les Romains, à en juger par les restes de ciment romain existant dans un des pans de murs de l'antique forteresse.

La tradition qui attribuait la fondation du château de Samson, soit aux Romains, soit aux Francs, paraît donc vérifiée. La tradition cite même, comme fondateur du château, un fils de Clodion qu'elle appelle Aubéron, nom que nous ne voyons consigner nulle part dans l'histoire. Mais Clodion ayant fini ses jours en 448, s'il eut réellement un fils nommé Aubéron, c'est vers la seconde moitié du Ve siècle que l'on doit reporter son existence.

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