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A bicydette (3/5) : (LA LIBRE 2 - JEUDI26 JUILLET2007)

En route pour une nouvelle escapade vélocypédique. Destination de la verte vallée du Samson et d'un riche patrimoine historique.  " Le Samson, où l'eau fait chanter la pierre"

EN SELLE : GILLES TOUSSAINT

Nichée au cœur du Condroz namurois, la commune de Gesves ne manque pas d'attraits pour les promeneurs d'un jour. Sillonnant nerveusement bois et prairies, le Samson y a façonné une vallée qui est pour beaucoup dans le charme de la ré­gion.
Nous entamons notre balade depuis le parking situé juste en face des grottes pré­historiques de Goyet où furent découver­tes des traces de la présence d'hommes de Néanderthal et de Cro-Magnon, mais éga­lement une très rare sépulture néolithi­que d'un enfant de 12 ans. On se dirige en direction du Samson pour emprunter la chaussée de Gramptinne sur notre droite, salivant au passage devant la vitrine de la fromagerie locale. Ce sera pour le retour...
On suit alors tranquillement cette route pendant environ deux kilomètres et demi, admirant au passage les jolies mai­sons de moellons en calcaire ou encore un ancien moulin transformé en hôtel-res­taurant. A hauteur du château des Forges, une vaste bâtisse de briques et de pierres chaulées, on bifurque sur notre droite pour s'en aller rejoindre le lieu-dit du "Trou perdu". Un "casse-pattes" de quel­ques centaines de mètres qui nous em­mène sur les hauteurs découvrir le village de Thon, inscrit au registre des "Plus beaux villages de Wallonie". Poursuivant notre chemin, nous laissons l'église sur notre gauche pour nous engager à travers les campagnes sur la route qui mène à Bonneville. Deux kilomètres plus loin, un coup de guidon à gauche au premier croi­sement en T, puis un coup de guidon à droite au carrefour suivant et nous voilà au centre de ce petit village. En face de l'église, on tourne à nouveau à main droite (rue de Sterpisse) pour y découvrir de part et d'autre de la route les remarquables bâ­timents de la ferme de Dhuy et du château de Bonneville.
Pendant trois kilomètres environ, la route s'étire alors à travers la campagne pour redescendre vers le hameau de Strud en suivant la rue de Bonneville. Arrivé en bas, on oblique sur la gauche pour atta­quer la pente très raide de la rue de Mua­che qui mène à la magnifique petite église romane Notre-Dame du Mont Carmel qui, posée sur un éperon rocheux, surplombe la localité. Arrêt obligatoire, histoire d'ad­mirer la beauté de cet édifice daté du XVe siècle et de reprendre son souffle avant de poursuivre l'ascension.
On remonte ensuite en selle pour quel­ques centaines de mètres de grimpette supplémentaires histoire de rejoindre le lieu-dit "Tour de Muache" où l'on trouvait autrefois un ancien charbonnage puis, un peu plus loin, le hameau de Bellaire et ses merveilleux chalets de bois, façon "Heidi", tellement en harmonie avec les lieux...
Histoire d'oublier au plus vite cette vi­sion, on bifurque bien vite sur la droite au croisement suivant pour se laisser descen­dre au fil des lacets dessinant la rue de Bellaire et profiter d'un panorama autre­ment plus agréable.
Un kilomètre plus bas, une nouvelle halte s'impose pour admirer le château de Hal-tinne et la ferme voisine. Construit en 1635 à l'emplacement d'une place forte médiévale, ce superbe bâtiment entouré de douves n'a subi aucune modification dans sa forme ou ses volumes depuis 350 ans. La monumen­tale grille d'entrée était à l'origine destinée au château de Ciergnon. Le domaine est privé.

Art et nature

Revenant quelque peu sur nos pas, on re­part alors rue de Haltinne (sur la droite après la descente de Bellaire) pour prendre pres­que aussitôt à gauche la rue du Vivier Traine et enchaîner sur la rue Léon Pirsoul qui s'en­fonce au milieu des champs. Sur le bas-côté, une étrange sculpture aux faux airs de po­teau télégraphique attire notre regard. Il s'agit en fait de l'une des œuvres d'art dissé­minées un peu partout dans la nature sur le territoire des communes de Gesves et d'As-sesse à l'occasion des festivités annuelles baptisées "Murmures de mai". Des itinérai­res de promenades sont disponibles au syndi­cat d'initiative pour qui souhaite découvrir les réalisations de ces artistes.
Arrivé au croisement suivant, quelques habitations font leur réapparition. On prend alors sur notre droite pour enchaîner une double bosse jusqu'au prochain carrefour où l'on tourne cette fois à gauche, rue du Grand Stet. Cinq cents mètres plus loin environ, on opte à nouveau pour la gauche, en suivant une jolie drève qui nous emmène jusqu'à Faulx-les-Tombes.
Passé un petit rond-point, on poursuit no­tre chemin à travers le village. Au second rond-point, choisir la deuxième sortie, rue de l'abbaye, pour se laisser descendre jusqu'au domaine exceptionnel de l'ancienne abbaye cistercienne de Grand-Pré, fondée en 1231. Si le site a subi de profondes modifications au fil des siècles, il n'en demeure pas moins re­marquable, en raison notamment des splen-dides jardins aménagés par les actuels pro­priétaires des lieux. Ceux-ci peuvent d'ailleurs être visités sur rendez-vous en échange d'une modeste contribution (2 euros).
Notre excursion touche doucettement à sa fin. Pour repartir en direction de Faulx-les-Tombes puis rejoindre Goyet, on reprend alors à main droite la très longue chaussée de Gramptinne qui, épousant les contours du Samson, passe à proximité de l'abbaye. Après avoir retraversé le village, on flâne en roue libre en profitant du paysage. L'occasion d'apercevoir au sortir d'un virage le château de Faulx qui fut l'objet de multiples recons­tructions ou encore, un peu plus loin, un point de vue enchanteur sur le hameau de Jausse et son château-ferme, ancien terrain de jeu d'un ex-général de Napoléon.
Un petit bond au-dessus du Samson et nous voilà arrivé au terme de 23 kilomètres de découverte. Coup de bol, la fromagerie est encore ouverte...»

(LA LIBRE 2 - JEUDI26 JUILLET2007)

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General update: 19-01-2012 07:54
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