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	L'industrie du fer dans les localités du Comté de Namur et de l'Entre Sambre et Meuse de 1345 à 1600 Alfonse Gillard 1961
{styleboxjp width=200px,float=right,color=maroon,textcolor=white,echo=no}Dans la seconde moitié du XIV ème siècle, en dehors de l'Entre-Sambre-et-Meuse, les usines sont groupées en deux centres principaux: Jausse, sur le Samson, et Marche-les-Dames, sur la Gelbressée.

 

Parmi les industries qui firent, jadis, la prospérité économique du Pays de Namur, la métallurgie occupe la première place. Dans le Namurois, il faut distinguer les ferons des fèvres.
Les fèvres sont les artisans qui travaillent les métaux dans les villes, et qu'on retrouve naturellement groupés dans les corporations urbaines. Les ferons correspondent à nos métallurgistes d'aujourd'hui. On ne les rencontre qu'à la campagne.

La charte des ferons de Marche-sur-Meuse, octroyée en 1345, par le comte de Namur, Guillaume Ier, est, sans doute, le plus ancien acte officiel,
conservé sur notre continent, et relatif à la condition des ouvriers du fer. La situation hautement privilégiée que cette charte garantissait, contribua pour beaucoup au développement de la métallurgie namuroise.
La charte des minières de Morialmé, rédigée en 1384, est un des plus anciens règlements miniers parvenus jusqu'à nous.
Par surcroît, c'est dans la seconde moitié du XIVe siècle que s'opéra la plus importante révolution technique en métallurgie: l'emploi du haut fourneau.
Quand à notre terminus ad quem il atteint les limites où furent dressés les terriers du comté de Namur, c'est-à-dire, entre 1601 et 1612. Ces derniers étaient la source habituelle de ceux qui cherchaient à se faire une idée de la situation de la métallurgie namuroise au début du XVIIe siècle : le tableau d'ensemble qu'ils en donnent en faisait jusqu'ici une source de première valeur. Mais nos recherches nous autorisent à déclarer que ce tableau renferme des lacunes et justifient le choix de notre point d'arrivée, car en 1600 la métallurgie namuroise a atteint son apogée.

La majorité des usines en activité dans la seconde moitié du XIVe siècle sont situées dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, foyer le plus ancien de la fabrication du fer dans le pays de Namur.
L'industrie y est déjà très importante sur le val de Biesmes où existent trois fourneaux et cinq forges.
En dehors de l'Entre-Sambre-et-Meuse, les usines sont groupées en deux centres principaux: Jausse, sur le Samson, et Marche-les-Dames, sur la Gelbressée.