Détails

Date de publication

4e PARTIE PATRIMOINE MONUMENTAL DE MOZET.

4e PARTIE PATRIMOINE MONUMENTAL DE MOZET.

En plus du château, Mozet et ses hameaux abritent de nombreux monuments qui méritent d'être vus. Une courte notice sur chacun de ces bâtiments terminera notre approche du passé de Mozet.

A. MOZET.

1. EGLISE PAROISSIALE ST LAMBERT.

L'emplacement de l'Eglise fut toujours le même. Il est signalé pour la première fois dans un acte de 1232. L'Eglise fut reconstruite en pierre bleue en 1775. En 1853 elle fut agrandie sur le devant, on y ajouta également la tour avec sa flèche et la sacristie de droite. La sacristie de gauche date de 1874.
Quelques pierres tombales du XVIIIe siècle encastrées dans le pavement de l'E¬glise et dans le mur extérieur de l'Eglise, deux autres pierres tombales datant de 1589 et 1663.
Le maître-autel, retable avec peinture, colombe du St Esprit et crucifix en couron¬nement est de style Louis XIV et date du début du XVIIIe siècle. Les autels latéraux fu¬rent exécutés vers 1775 (2).
L'autel face aux fidèles est l'antépendium d'un autel avec retable de style Louis XV. Ce retable placé à gauche au-dessus d'une crédence porte les armes des dona¬teurs; de Moreau-de Crassiers, libres barons du Saint Empire, ce qui permet de situer cette pièce exceptionnelle au début du XVIIIe siècle (3).
Le presbytère, a été reconstruit en 1760; les fenêtres du rez-de-chaussée furent remplacées au XIXe siècle par deux fenêtres plus grandes et à linteau droit.

2.  FERME DOUXFLAMME (RUE DE LOYERS, n° 1).

a première mention d'une tour à cet endroit date de 1289. La ferme aappartenu à lafamille de Mozet: elle faisait partie des biens légués par Arnould Va son f ils Bauduin en 1478. Elle passa ensuite à différentes familles dont les Douxflamme à la fin du XVIe siècle, dont elle garda le nom (4).
L'habitation primitive de style traditionnel de la deuxième moitié du XVIIe siècle se trouve au sud-est. A l'angle est, la tour percée de rares fenêtres, date aussi du XVIIe siècle ainsi que l'aile perpendiculaire au nord-est. Cette aile a été aménagée au XVIIIe siècle comme en témoigne l'inscription « 1738 M.J.» dans le blason en relief, au dessus de la porte de la cuisine actuelle. Au sud-ouest la grange date de la fin du XVIIIe siècle (5).

3.  FERME DE ROYER (RUE DE LOYERS, n° 4).

Le fief anciennement appelé «du Piroy» a appartenu à la famille de Mozet, il est cité pour la première fois au XlVe siècle, I! devient la propriété des Juppleux puis, par alliance, des Royer.

Les bâtiments sont disposés en carré autour d'une cour et dominés au nord-est par une belle tour d'angle carrée de trois niveaux en brique et pierre bleue sur très haut soubassement de moellon biseauté. Un ancrage en fer sur la face nord-ouest marque sa date de construction : 1614. Dans l'angle de la cour, une poterne donne accès à une tourelle d'escalier circulaire. Au rez-de-chaussée un large passage charretier s'ouvre par un portail en plein cintre. Deux grandes salles se superposent dans la tour, elles sont seulement éclairées par des petites fenêtres de type archaïque (6). Au sud et à l'ouest se trouvent le corps de logis et les dépendances: ces bâtiments ont été plu¬sieurs fois remaniés et agrandis mais leur architecture rappelle les XVIe et XVIIe siè¬cles, (fenêtres géminées, arcs surbaissés, colonnes).

B.   BASSEILLES.

Ferme de Basseilles.

Cette ferme est le siège d'une seigneurie acquise en 1755 par Agnès Th. Jacquet, épouse de Charles de Ghillenghien seigneur d'Andoy.
Les bâtiments en moellons de calcaire forment un bel ensemble bien intégré dans une site valloné. Ils datent des XVIIIe et XIXe siècles. Au sud, le haut porche d'entrée est de la première moitié du XVIIIe siècle (7).

C.    GOYET.

Foyer intercommunal St Antoine (rue de l'Hospice, n° 2).

Cette construction fut développée par étapes à partir d'une habitation de la deu-xièmemoitiédu XVIIIesièclequifutlesièged'uneseigneurieacquiseen 1760 par Pier¬re-Joseph Deville. En 1867 madame Marie-Louise-Virginie Devilley fonda un hospice.
En outre de nombreuses maisons de Goyet remontent en tout ou en partie au XVIIIe siècle (8).

D.    MONT SAINTE-MARIE.

1.    ANCIENNE EGLISE.

estiges du siège d'une ancienne paroisse dédiée à l'Assomption de Notre Da¬me.
Ces constructions en grès ferrugineux sont aujourd'hui le lieu de sépulture des comtes de Liedekerke d'Arville. Du sanctuaire primitif subsistent la tour romane Xle -Xlle siècle et le choeur gothique. La nef a probablement été détruite entre 1710 et 1740.
La belle tour a été amputée de sa flèche depuis 1876. Le rez-de-chaussée est couvert d'une voûte en berceau et creusé d'une grande arcade surbaissée qui s'ou¬vrait jadis sur la nef. L'étage est accessible par une porte cintrée. Les deux étages sont percés d'une archère.
Le choeur du XVIe siècle englobe peut-être une partie du choeur primitif(9).
La façade-pignon a été édifiée dans le troisième quart du XVIIIe siècle. Au-dessus se trouve une dalle du XXe siècle aux armes «de Liedekerke-de Fierlant Dprmer», les restaurateurs de la chapelle et de la tour en 1939. La chapelle a conservé son bel autel roman et les pierres tombales des anciens seigneurs : les Mozet, Maillen et Haultepen-ne(10).

2.    HABITATIONS.

A côté des vestiges de l'église, on peut découvrir une petite ferme en grès datée de 1692 sur la clé de la porte (n° 1), une maison basse en moellons de grès, de la deu¬xième moitié du XVIIe siècle, qui est l'ancien presbytère (n° 2) et une petite exploita¬tion agricole en grès et calcaire de la seconde moitié du XVIIIe siècle (n° 3) (11).

Partager cet article