• Nos 132-133. Château d'Arville. Propriété citée au déb. du XVIIe s. comme appartenant à Philippe de Maillen. Admirablement situé dans un immense parc au milieu des bois, ensemble jadis probablement en quadrilatère de brique et pierre bleue ponctué de quatre minces tours d'angle circulaires, celle du S.E. colombier actuellement isolé, flanqué d'une ferme du XIXe s. à l'E. (fig. 114).Tourné vers le S., logis traditionnel de deux niveaux sur haut soubassement de moellons biseauté, construit de 1616 à 1618, dates reprises par les ancres de la façade. Fenêtres jadis à croisée sur montants chaînés, réparties sans symétrie, dont ne subsistent parfois que les arcs et arquettes de décharge. Au centre, dalle aux armes des Maillen-Namur, millésimée de 1616 et à g., cadran solaire de 1746. Chaînages d'angle. Au XIXe s., percement de fenêtres à linteau droit sur montants à queues de pierre. A l'arrière, quatre travées de fenêtres bombées à clé moulurée sur piédroits harpes, du 3e qu. du XVIIIe s. Frise dentée sur den-ticules et ouverture à linteau droit d'origine. Bâtière d'ardoises à coyau et lucarnes à croupe (fig. 115). Au XVIIIe s., agrandissement du logis par la construction de deux ailes symétriques de quatre travées, plus étroites et munies d'une tour d'angle, formant retour à dr. Fenêtres bombées à clé moulurée englobant un entresol au r.d.ch., reliées par un bandeau plat à hauteur des linteaux. Frise denticulée et harpes d'angles. Aile dr. ornée d'un important cartouche Louis XV avec armoiries Haultepenne-Woelmont, daté de 1762. Porte à linteau droit sous larmier mouluré. En retour, trois anciennes remises à voitures, murées. Portails en plein cintre appareillé, à clé et impostes moulurées.
Dans l'aile g., porte principale en anse de panier, encadrée de pilastres à refends, décorés de volutes à la base et surmontée d'une corniche moulurée. Bâtières d'ardoises à croupette et coyau percées de lucarnes à croupe.
Au XIXe s., adjonction de l'aile O. copiant l'ordonnance des remises à voitures du XVIIIe s. et réfection des tours N. et S. Dans l'axe, portail d'entrée aux armes Liedekerke. Bâtière à coyau. Mansard et bulbes d'ardoises.
Dans le parc, au bord d'un étang, ruines romantiques d'allure médiévale créées au déb. du XIXe s. avec des éléments de remploi par le dernier baron de Haultepenne. Clôturée, ferme néo-classique du déb. du XIXe s. A l'O., grange en large de brique et pierre bleue sur soubassement calcaire, intégrant à g. et à dr. des remises à chariots actuellement murées. Au N., longues étables en calcaire percées d'ouvertures à linteau droit. Intérieur voûté en voile sur dou-bleaux posant sur piliers chanfreinés ou colonnes à chapiteau évasé en cavet. Bâtières d'éternit à coyau. Autres bâtiments postérieurs.
R. BLOUARD, « Mont-Ste-Marie et Arville », Guetteur wallon, 1952, p. 39.