THON (6 E)
Village homogène dans ses volumes et ses matériaux. Quelques beaux ensembles encore préservés, notamment dans la rue du Try et dans la rue des Sarrazins, où se succèdent de petites maisons en calcaire du XVIIIe s., transformées au XIXe et XXe s., rythmées par les décrochements des annexes perpend.
Eglise paroissiale saint Remi
EGL. PAROISS. ST-REMIEn face du château, entouré du cimetière, édifice classique en brique et pierre bleue daté en façade de 1780. Plan composé d'une nef de quatre travées, de pseudo-croisillons et d'un chœur semi-circulaire prolongé par une tour à l'E. Sacristie postérieure au S. contre la tour. Nef à l'origine de trois travées, agrandie dans le même style vers l'O. en 1892, précédée de la façade primitive remontée.Façade en calcaire appareillé, s'ouvrant dans l'axe par un portail en plein cintre à refends, sous corniche moulurée qui sert d'appui à la fenêtre du jubé. Impostes profilées se prolongeant en cordon sur toute la largeur. Encadrant la travée centrale, pilastres à refends ponctués de pommes de pin et de motifs floraux, reliés par des cordons profilés évoquant un fronton. Corniche en cavet et pignon portant en relief le millésime, au-dessus d'un Christ en pierre dont l'original se trouve au pignon de la maison sise rue des Sarrazins, n° 5.Nef sur une haute base de moellons, cantonnée de chaînages harpes et ajourée de grandes fenêtres bombées à clé moulurée sur piédroits harpes. Corniche de pierre profilée sous toitures d'ardoises à coyau. Haute tour en calcaire et brique pour le dern. niveau éclairé d'une fenêtre classique sur chaque face. Au S., petites baies rect. de l'escalier. Pavillon en cloche sommé d'une flèche renflée et d'une croix.Elévation intérieure rythmée sur tout le pourtour par des pilastres ioniques, sous entablement profilé. Très beaux plafonds stuqués d'esprit Louis XV des environs de 1780, attribués aux frères Moretti. Mises en plomb de L.M. Lon-dot, réalisées en 1965 avec réemploi de blasons.Autels en bois (XVIIIe s.) avec retable baroque (XVIIe s.), banc de communion et chaire de vérité (XVIII' s.), confessionnaux (XVII« s.).Plusieurs statues (XVIIe-XIX« s.).Fonts baptismaux en pierre bleue datés de 1783, sur ancien tronc. Lustre en cristal(XIXe s.) dans la nef. Dans le beau pavement, pierres tombales (XVIII« s.).
« L'église de Thon », Anvers, s.d. (1962).
Rue de l'Eglise
R. DE L'EGLISE
Sur un muret bordant la route, niche cintrée en calcaire des environs de 1800, gravée à la base « Notre Dame de Bon Secours / priez pour nous ».N° 32. Maison isolée en calcaire, à deux niveaux de la 1re moit. du XVIIIe s. dans laquelle subsiste une fenêtre à linteau droit sur montants à queues de pierre. Agrandissement vers la dr. au XIXe s. et percements du même siècle. Bâtière de tuiles. Construction intéressante pour son gabarit.N° 51. Volume bas perpend. de la 1re moit. du XVIIIe s. en moellons de calcaire conservant une petite fenêtre à meneau et une baie rect. bouchées. Division vers 1800 en deux habitations aux façades opposées. Portes à linteau déprimé et fenêtres à linteau droit et battée. Autres percements des XIXe et XXe s. Bâtière d'éternit et de tuiles.N° 58. Maison en calcaire, à l'origine de trois travées formant double corps, de la 1re moit. du XIXe s. Deux niveaux d'ouvertures à linteau droit sous bâtière de tuiles. Ancres de 1837 replacées sur la façade. Agrandissement vers la g.Clôturant le jardinet devant la maison, mur bas avec pilastres d'entrée néoclassiques.N° 60. Maison perpend. en moellons de calcaire chaulés, aménagée dans la 2e moit. du XVIIIe s. dans une dépendance peut-être de 1704, millésime d'une clé repiquée dans le mur de clôture. Traces de l'inclinaison primitive dans le pignon à rue, percé de deux prises d'air. A l'arrière, vers la cour de la cure, vestiges d'un linteau courbe à clé surmonté d'une petite niche en plein cintre moulurée. En façade, trois travées à l'étage, de fenêtres à linteau bombé à clé de la 2e moit. du XVIIIe s. Ouvertures à linteau bombé du XIXe s. au r.d.ch. et dans le pignon. Bâtière de tuiles.N° 61. Presbytère. Précédée d'un jardin avec clôture à pilastres néo-classiques, habitation en brique et pierre bleue des environs de 1800. Double corps de deux niveaux sur base de calcaire, marqué de chaînages harpes et divisé en trois travées de fenêtres à linteau droit. Porte à traverse droite et baie d'imposte néo-classique. Frise dentelée recoupée dans l'axe par une fenêtre basse. Pignons à épis. Corniche de bois postérieure sous bâtière d'éternit.• N° 67. Château-ferme. En face de l'église, ancien siège d'une seigneurie foncière citée depuis le XIVe s., propriété au XVIe s. des Moreau, au XVIIe s. des Mozet, au XVIIie s. des Nollet et des Rahier qui la réunirent à la seigneurie hautaine. Vaste ensemble clôturé et chaulé, flanqué aux angles N.E. et S.O. de tours carrées, qui s'est développé aux XVIe et XVIIe s. à partir d'un donjon médiéval (fig. 456). Au N.O., donjon en moellons calcaires. Faces N. et O. seules visibles et creusées de fenêtres au XIXe s. R.d.ch. aux murs épais, voûté de deux berceaux N.-S. Pavillon d'éternit. Adjonction à l'E. d'un logis gothique de deux niveaux, au XVIe s. R.d.ch. en calcaire sur soubassement biseauté, séparé de l'étage en brique par un bandeau plat. Vers la cour, fenêtres jumelées jadis à croisée, moulurées et sommées d'accolades. A g., porte à linteau droit sur épais jambages monolithes, surmontée d'une petite imposte rect. et fenêtre chaînée à traverse, du XVIIe s. A l'étage, au N., baies en accolade, jadis à croisée, entre de petites ouvertures chaînées à linteau droit. Autres percements du XIXe s. Au pignon, retraite entre les niveaux et épis. Corniche chanfreinée.
Dans la 2e moit. du XVIIe s., construction d'un 2e logis en calcaire greffé perpend. au S. du donjon. Façade arrière de deux niveaux et primitivement à double corps : fenêtres jadis à croisée sur montants chaînés aux trois travées. Corniche chanfreinée. Autres percements du XIXe s. Façade vers la cour entièrement remodelée dans le 3e qu. du XVIIIe s. Quatre travées de fenêtres bombées à clé et porte en plein cintre moulurée à clé saillante ornée d'une fleur de lys, sous importante corniche profilée. Traces de fenêtres à croisée d'origine. Corniche de pierre en quart-de-rond. Bâtières d'ardoises à coyau percées de lucarnes à croupe.
Dans l'angle du L ainsi formé, tourelle d'escalier chaînée aux angles, en moellons calcaires au r.d.ch. et en brique à l'étage. Au S., lourde porte à linteau droit sur montants à queues de pierre, actuellement murée, sous baie d'imposte rect. Petites fenêtres à linteau droit et arquebusières aux étages. Corniche chanfreinée sous pavillon d'ardoises.
Cour d'honneur rect. délimitée par un haut mur renforcé au N.B. par une tour d'angle carrée de deux niveaux, défendue par des arquebusières. Pavillon d'éternit à coyau. Entrée interrompant l'enceinte au N. : lourd portail surbaissé du XVIIIe s., remanié au XIXe s., et vantaux ornés de heurtoirs à mufle de lion, datés de 1821.
Ferme - quadrilatère traditionnelle en calcaire, du dern. tiers du XVIIe s., prolongeant au S. le château, séparée par un haut mur. A l'O., longue aile d'éta-bles transformée à g. en logis au XIXe s. Portes courbes à clé sur montants chaînés, cantonnées de petites fenêtres rect. A l'extrême dr., contre le château, porte identique desservant l'ancien fournil. Façade arrière remaniée au XIXe s.
En face, à l'E., seconde aile d'étables semblable mais plus courte, intégrant à g. les remises à voitures du château, avec portail surbaissé. Corniche de pierre en cavet.
Fermant la cour au S., belle grange en large abritant à dr. des remises à chariots et d'autres dépendances. Portails en plein cintre ou surbaissés sur montants chaînés. Corniche biseautée. Bâ-tières d'éternit à coyau. Au S.O., haute tour d'angle carrée de trois niveaux sur caves, reliée à la grange et au logis par les murs d'une courette. Arquebusières et petites fenêtres rect. Pavillon d'éternit à coyau. Autres bâtiments du XIXe s.
L. HENRY et L. LEBRUN, « Relevés de fermes dans la province de Namur. » Château-ferme de Thon, Liège, s.d. (1914).
• IM° 70. Maison perpend. de deux niveaux en pierre bleue bien appareillée, du déb. du XIXe s. (fig. 457). Quatre travées de fenêtres à linteau droit et porte semblable à traverse en bois, sous baie d'imposte ornée de petits-bois Directoire. Bâtière d'éternit à crou-pettes.
Ruelle aux Pierres
RUELLE AUX PIERRES N° 4. Petite ferme au profond logis du XVIIIe s. fortement remanié, intéressante pour l'étagement sur la pente des volumes successifs de ses annexes en calcaire.N° 6. Maison parall. en calcaire du mil. du XVIIIe s., comprenant deux niveaux. Fenêtre à meneau bouchée au centre.Au déb. du XIXe s., percement de quatre travées de fenêtres à linteau droit et d'une porte semblable, à imposte décorée de flèches en sautoir. Frise redentée et pierres d'angle profilées sous bâtière d'éternit.
Rue Saint Roch
R. ST-ROCH• Chap. St-Roch. Abritée sous de grands tilleuls, petit édifice en calcaire de plan carré terminé par un chœur à trois pans. Façade néo-classique en pierre appareillée, à pilastres et fronton triangulaire. En dessous d'une petite niche cintrée, clé de la porte à refends datée de 1849. Dans les vantaux, grillages caractéristiques en fonte.Deux statues en bois peint sur socle (XVIIe s.) et St-Roch, terre cuite contemporaine de la chapelle, signée par J.B. Dewez.
Rue des Sarrazins
R. DES SARRAZINSN° 1. Petite ferme du XVIIe s. fortement remaniée, surtout intéressante par l'agencement relativement compact de ses volumes en moellons de calcaire.Logis bas de 1671, à en croire le millésime du linteau déprimé de la porte remaniée. Départ du pignon primitif aigu bien marqué à g. A la fin du XVIIe s., exhaussement d'un niveau avec corniche de pierre en quart-de-rond et allongement de l'habitation vers la dr., conservant à l'arrière, une fenêtre à croisée ainsi que deux petites baies à linteau droit. Frise dentée sur gouttes. Arquebusière à l'étage de l'avancée de dr., reste peut-être d'une tourelle d'escalier. Transformations à l'arrière du logis primitif, peut-être en 1731, date d'une porte repiquée, avec fenêtre à linteau droit sur montants harpes, à l'étage. Autres percements des XIXe et XXe s. Bâtière d'éternit à coyau.A g., en retrait, grange en large ouverte par deux portails courbes en moellons, dont l'inclinaison primitive est encore repérable dans le pignon dr. Troisième portail plus bas, à l'arrière. Exhaussement et annexes du XIXe s. en avancée, un élargissement de part et d'autre du portail de façade. Agrandissement du XIXe s. à g. Bâtière d'éternit.Etables du XIXe s. à g. de l'entrée et fournil indépendant à l'arrière du logis.N° 3. Maison parall. en calcaire du déb. du XIXe s., dont la partie g. révèle un noyau plus ancien, contemporain de la maison de g., restaurée. Construction à deux niveaux sous bâtière d'ardoises, éclairée par de grandes fenêtres à linteau droit. Porte de même type à traverse droite. A dr., dépendance antérieure, dont l'extrémité a été intégrée dans l'habitation.N° 5. Scellé dans le pignon g. de la maison, Christ en pierre de style populaire des environs de 1780, jadis intégré dans la façade de l'église et remplacé par une copie.
Rue du Try
R. DU TRYA l'ombre d'un arbre, niche cintrée en calcaire scellée dans un muret récent, gravée de volutes et d'arbustes encadrant le chronogramme de 1739 « Be-DlCto Vlrglnl Del / GenltrlCI De-Vote / eXtrUltUr». Au-dessus, terminaison sphéroïdale sur base moulurée.