Accueil  //  >> Au fil de l'eau  //  >> A travers l'histoire  //  >> La vallée dans l'histoire de Namur  //  >> IMAGES DES XVIe ET XVIIe SIÈCLES

 

LE DÉVELOPPEMENT DE LA MÉTALLURGIE

Si les lignes précédentes font surgir un sombre tableau, il faut cependant en faire apparaître d'autres aspects plus réconfortants.

Dès le Moyen-Âge, le travail du fer avait connu une certaine importance au comté de Namur par suite de circonstances favorables: le sous-sol recèle de nom­breux gisements de minerais de fer, l'étendue des forêts offre le combustible nécessaire et les petits cours d'eau rapide fournissent l'énergie permettant la mise en action de soufflets et de marteaux de forges. Le XVIe siècle va voir la métallurgie namuroise prendre un développement considérable: des voyageurs étrangers en seront frappés et signaleront le fait comme l'une des caractéristiques essentielles du comté. Les petites usines sont situées à la campagne, surtout dans les régions d'Yvoir et de Marche-les-Dames, dans la vallée du Samson et le long des cours d'eau de l'Entre Sambre et Meuse. Les bas fourneaux permettent le coulage de la fonte. Des marteaux actionnés par la force mécanique et appelés makas ou martinets, transforment les masses de fer en barres ou en lattes. Les platineries fournissent des tôles et des fer plats tandis que dans les fonderies le fer est découpé en bandes ou en menus fragments. Toute cette production est alors utilisée par d'autres ateliers tels que des armureries, des clouteries, des fabriques de chaudrons et d'ustensiles ménager. Des milliers de personnes vivent ainsi du travail du fer dont le développement est encouragé par le gouvernement.

L'habileté des métallurgistes et forgerons namurois devint célèbre. Au XVW siècle, on fit appel à certains d'entre eux pour aller travailler en Espagne. De même, la Suède, où l'industrie du fer prenait naissance sous l'énergique impulsion du liégeois Louis de Geer, essayait malgré l'interdiction du gouvernement espagnol, de recruter de la main d'oeuvre namuroise.

Les propriétaires de ces usines étaient généralement de riches bourgeois. Certains d'entre eux devinrent d'importants personnages, tel Henri d'Harscamps qui obtint en 1620, pour une durée de douze ans, le monopole de la fonderie des canons pour satisfaire aux besoins des Pays-Bas espagnols. En ces temps de guerre continuelle, la fabrication d'armes et de boulets était un métier des plus lucratifs et nos maîtres de forge ne se firent pas faute d'en profiter.

Articles similaires

Dernières mise à jour

En ligne dernèrement
General update: 19-01-2012 07:54
Scroll Up