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ASPECTS DE LA VIE ÉCONOMIQUE

L'industrie: la métallurgie continue à fonctionner à la campagne comme aux siècles précédents et occupe plusieurs milliers d'ouvriers. Vers la fin du siècle, elle aura tendance à se concentrer davantage dans la vallée de la Sambre, aux abords de la région de Charleroi qui fait alors partie du comté de Namur: les facilités de transport offertes par la rivière et surtout l'utilisation de la houille pour la fonte des minerais expliquent ce transfert. La production reste importante car, à lui seul, le comté de Namur four­nit plus de la moitié du fer exporté aux Pays-Bas.

Dans les centres habités, des nouvelles industries voient le jour, grâce à l'appui du gouvernement autrichien. Des verreries s'installent autour de Namur et de Charleroi. Celle de Namur, fondée par Sébastien Zoude, fut la première province à produire du véritable cristal à la manière anglaise.

Des coutelleries apparaissent également à Namur et à Gembloux, des papeteries à Saint-Servais et Anhée. Et enfin, les fabriques de faïence fine connaissent un grand développement à Saint-Servais, Hastière et surtout An­denne. Dans cette dernière ville, l'établissement de Joseph Wouters compte en 1785 plus de deux cents ouvriers et reçoit le titre de "manufacture impériale et royale". L'importance prise par cette industrie dans le comté de Namur apparaît clairement lorsqu'on sait qu'à cette époque, il totalise cinq des dix fabriques de faïence fine existant en Belgique.

L'agriculture: dans ce domaine apparaissent également d'heureuses transforma­tions. L'élevage se développe grâce à l'accroissement de la superficie des prairies. L'usage de l'engrais (fumier animal, chaux, marne) permet d'améliorer la valeur des terres. Afin de favoriser le sort des petits cultivateurs, le gouverne­ment autrichien fait opérer de nouveaux défrichements et organise le partage de certains domaines appartenant aux communautés villageoises.

Néanmoins, la grande masse des paysans, les "petits manants", continue à vivre assez pauvrement. Que survienne une mauvaise récolte, la misère les guette aussitôt. Soumis au paiement de la dîme du clergé et de divers droits seigneuriaux, il leur faut travailler dur pour arriver à nouer les deux bouts. Tel est le sort de ceux qui furent les aïeux directs de beaucoup d'habitants de nos villages actuels, comme en témoignent leurs noms qui se sont conservés jusqu'à nos jours.

Les routes: Jusqu'au début du XVIIIe siècle, les chemins sont en terre et généralement mal entretenus. Souvent défoncés, remplis de trous et d'ornières, faisant mille détours à travers la campagne, ils ne présentent guère d'utilité.

Sous l'impulsion du gouvernement autrichien, la situation va s'améliorer dans tous les Pays-Bas. Le "pavé" met peu à peu Namur en communication avec Bruxelles, Louvain, Luxembourg, Huy, Fleurus et Charleroi. Seule l'Entre Sambre et Meuse, découpée entre les Pays-Bas et la principauté de Liège toujours indépendante, reste négligée.

Grâce à ces nouvelles routes, les relations commerciales s'améliorent dans le pays. C'est ainsi que les blés de la région de Louvain, nécessaires au ravitail­lement de Namur, sont plus facilement acheminés vers la cité mosane. De même, le réseau routier partant de Charleroi permet d'exporter le charbon des houillères vers le Brabant.

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General update: 19-01-2012 07:54
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