Cette forge dont les derniers exploitants etaient les Goffe, pourrait être également celle portant le nom de "forge Denis"
A la limite entre thon et Goyet se trouve l'ensemble des bâtiments constituant la forge Pircot. Cette forge devenue un polissoir et une scierie de marbre fut détenue en dernier lieu par la famille Goffe qui l'exploitait encore jusque fin 1961.
Cet ensemble de bâtiment ("forges d'en haut") est constitué d'un coté de la route par la maison du scieur et de l'autre par la forge elle -même
Sont encore visible le bief, les vannes d'alimentation du bief, la retenue d'eau avec une belle cascade. le bief passe sous la route pour alimenter la forge ou scieie.
cette famille détenait également un peu plus bas, ce que l'on appelait il y a peu "la forge d'en bas", anceinnement "Forge de Raymond".
Description de et ensemble appelé " la forge Denis" par André Moureau.
La forge Denis était située à l'extrémité de
la seigneurie, sur le chemin de Goyet ; il semblerait même que certains
bâtiments aient été construits sur le territoire de Goyet.
Cette
thèse fut soutenue lors d'un procès intenté vers la fin de l'Ancien
Régime par l'acheteur de la forge qui ne voulait pas payer les droits
revenant au seigneur de Thon prétendant que la forge Denis relevait de
la seigneurie de Goyet et non de celle de Thon.
C'est la puissante famille TAMISON qui possédait la forge au XVIe siècle.
Pierre TAMISON la transmit en 1572 à Jean Tamison, Doyen du chapitre de la Cathédrale de Namur.
La forge comportait un marteau et une usine.
On la retrouve ensuite en mains de Denis GERARD, époux de Marie Tamison, qui la céda le 19 mars 1596 à Jean MULLER.
Jean
MULLER dut soutenir un procès intenté contre lui par War-notte del
Bouverie qui tentait d'obtenir le retrait lignager de la propriété.
Le
15 janvier 1623, les héritiers du sieur Muller, remboursèrent 51
florins de rente dus à Warnotte del Bouverie sur la forge, usine et
dépendances nommée la forge Denis.
Le 9 janvier 1664, Jacques Ignace
Muller, seigneur d'Yvoy, fils de Jean Muller, seigneur de Courrière,
donna la forge à. rente à Bernard de BARSY.
Le 13 février 1685, les
héritiers de Jacques Ignace Muller, à savoir sa soeur Marie Marguerite,
épouse du sieur de BANDE, de Waha et le fils de celle-ci, Philippe
Ernest de Bande, seigneur d'Yvoy, cédèrent leurs droits sur la forge
Denis à Vincent de la BOUVERIE.
Par la suite, la forge fut possédée par le Baron de BARE, seigneur de Moinil.
Le
28 avril 1769, Jean François Ignace, Baron de Baré, seigneur de Moinil
et ses trois soeurs, Marie Marguerite, Marie Thérèse et Marie
Ernestine, firent partage des biens patrimoniaux.
La forge Denis qui devait revenir au Baron de Baré fut estimée à
5.500 florins par les experts A. de Montpellier, seigneur d'Annevoie, Augustin Zoude et M. Misson 73.
Le
28 juillet 1788, le Baron de Baré, seigneur d'Houchenée, Moinil, etc.,
vendit la forge à Jean Joseph JAUMENNE. La forge fut évaluée à 8.250
florins pour la perception des deniers seigneuriaux.
On trouve parmi
l'outillage de la forge : 5 enclumes, 7 grosses tenailles, et 42 «
taques » de fer coulées pour l'ouvrage de Paffinerie.
La comtesse de
Levignen entreprit une longue procédure judiciaire pour récupérer les
deniers seigneuriaux que le sieur Jaumenne ne prétendait payer pour
l'acquisition de la dite forge 74.
Cette ancienne forge si situe au lieu-dit "Tiesse di Keuve ou tiesse di Plomb" où l'on réparait les attelages venant de Maizeroule chargés de terres plastiques. Juste avant le moulin des anglais